Comment a commencé votre histoire avec la vannerie ?
Dominique Hava : Je travaillais comme éducatrice spécialisée au centre pour enfants handicapés de Orbey. Je voulais organiser des ateliers avec les enfants, alors j’ai fait un stage d’initiation d’une dizaine de jours chez une vannière de Sélestat en 2013. Elle m’a clairement transmis sa passion et, en 2017, j’ai décidé de m’inscrire à l’école de vannerie en Haute-Marne pour faire mon CAP. J’ai pris un congé individuel de formation et je suis partie. Ça a été une expérience très enrichissante humainement et professionnellement. C’était une immersion totale dans le monde de la vannerie, avec des découvertes passionnantes.
Après l’école, vous avez décidé d’en faire votre métier ?
Oui, c’était une nouvelle vie qui commençait, avec le défi de vivre de mon art, de trouver ce que j’avais envie de montrer de la vannerie, ce qui me tient à cœur. Chaque vannier a un peu sa patte : il y en a qui sont plus traditionnels, d’autres plus dans la recherche artistique.
Qu’est-ce qui vous tenait à cœur ?
Ce que j’aime, c’est transmettre. J’avais commencé la transmission avec les enfants atteints de handicap et c’est quelque chose qui m’anime, alors j’ai continué. Je propose beaucoup de stages d’initiation et de perfectionnement. Et, souvent, ceux qui goûtent à la vannerie finissent par revenir. Ça me fait plaisir.
Vous faites beaucoup de réalisations, vous avez un objet préféré ?
Je décline un peu le panier de courses sous toutes les formes, même en sac à main. À l’automne, j’aime réaliser des couronnes fleuries, j’aime bien tout ce qui touche aux oiseaux, notamment les nichoirs. Je travaille en série, avec la même pièce déclinée dans des originalités différentes ou j’imagine une pièce avec l’inspiration du moment. Mais il faut tout de même avoir une petite idée du résultat final avant de commencer à tresser. La vannerie reste très mathématique : on travaille le volume, il y a beaucoup de logique de construction.