Le Leclerc de Wintzenheim pose pour la troisième fois ses valises au parc agricole de la Foire aux Vins de Colmar. Quel est l’objet de cette démarche ?
Céline Debouvère : L’idée était de valoriser nos « Alliances Locales », c’est-à-dire la soixantaine de producteurs locaux avec lesquels nous travaillons tout au long de l’année. Pourquoi eux ? Parce qu’ils représentent un savoir-faire local qu’il est pour nous essentiel de valoriser : des maraîchers aux éleveurs, en passant par nos fromagers, torréfacteurs, traiteurs. Cela relève aussi de notre responsabilité sociétale d’entreprise (RSE, ndlr) qui passe par la promotion des circuits courts, notre « souveraineté » alimentaire. C’est toute une chaîne de compétences que nous faisons connaître sous ce chapiteau dédié également à la sensibilisation aux enjeux environnementaux, cruciaux dans la préservation de nos terroirs.
Une philosophie qui est loin de l’image que l’on se fait de la grande distribution….
Céline Debouvère : Peut-être, mais c’est notre ADN, préserver notre statut d’indépendants en nous donnant loisir de choisir une grande partie de nos produits, de nos fournisseurs et de leur assurer une rémunération, directement négociée avec eux, sans autre intermédiaire. Pour vous donner un exemple, quelle logique y a-t-il à vendre un produit acheté à Rungis, dont le coût final sera répercuté à la baisse pour son producteur et à la hausse pour le consommateur, quand nous pouvons produire et consommer local, à un prix avantageux pour les deux ?
D’une certaine manière, ce que vous promouvez s’approche de la stratégie européenne pour une alimentation durable, plus connue sous l’appellation « de la ferme à l’assiette ».
Céline Debouvère : Oui, parce que soutenir nos filières et notre savoir-faire locaux, jusque dans l’embauche de l’ensemble des corps de métiers qui interviennent chez nous, relève simplement d’un bon sens auquel tous les Alsaciens que nous sommes, je crois, sont particulièrement attachés.
Et la Foire aux Vins est le lieu idéal pour défendre ces valeurs.
Christophe Nonnenmacher
