Premières questions d’usage pour le rédacteur que je suis : 300 jeunes c’est sympa mais via qui, pourquoi, comment, restaient des questions sans réponse. Autre souci : rien dans mes recherches n’indiquait une quelconque présence de ce « renouveau démographique ». Face à cette énigme, je déécide de prendre contact avec l’Institution.
« Oui, cela me dit quelque chose », me dit-on avec amabilité. « Mais je ne saurais vous en dire plus. Contactez plutôt le directeur ». Lui : « Je ne suis que celui qui leur ouvre le gymnase pour une nuit. Prenez plutôt attache avec Don Léonard de Corbiac. C’est lui qui gère tout ».
270 jeunes, du 29 juillet au 6 août
« Don » quoi ? Retour à la case départ. Le nom de l’« Association d’éducation populaire de la Prèle », sise à Evron, en Mayenne, apparaît. Un numéro de Siret, et une adresse renvoient à un autre nom : celui de La Communauté Saint-Martin. Aidé du 07 du « Don », je laisse plusieurs messages. En vain. Contact avec la Communauté qui me renvoie vers la paroisse des portes de Mulhouse, le diocèse de Strasbourg, ou vers d’autres « Don ». Qui, eux aussi, esquivent vers « mon » Don, qui finit par me rappeler. L’affiliation avec la Communauté établie en 1976 par l’abbé Jean-François Guérin est confirmée. Le parcours de ce qui devient la Route Saint-Martin, aussi, comme les dates : du 29 juillet au 6 août.
L’idée, m’explique Don Léonard, est de vivre une « démarche spirituelle, dans un lieu différent chaque année ». Le choix de l’Alsace, de Colmar à Strasbourg, en passant par Ribeauvillé, Châtenois, Barr, Rosheim, le Mont Saint-Odile ou Molsheim ?
Un « coup de cœur ». Et l’envie de faire découvrir cette région à « 270 jeunes » de 18 à 25 ans, « encadrés par 35 séminaristes », « cinq couples dont un avec enfants, pour l’esprit familial », « trois cuisiniers », « deux médecins », et autres logisticiens. Le tout sur fond de « prière », de « liturgie » et d’« amitiés ».
L’occasion, aussi, pour ces jeunes de la génération Z, d’interroger leur place dans une société que certains perçoivent comme vide de sens.
Ces jeunes seront accueillis pendant une nuit par l’Institution de l’Assomption qui leur à ouvert ses portes en plein congés scolaires.
Christophe Nonnenmacher
