Vous dirigez deux entreprises de construction de maisons, incontournables en Alsace. Comment êtes-vous arrivé là ?
Pour faire simple, j’ai fait une licence en banque-assurance et des études en école de commerce, et j’ai obtenu un diplôme en finances. Par la suite, de 2008 à fin 2014, j’ai exercé en tant que gestionnaire de patrimoine.
À ce titre, je faisais du conseil aux particuliers pour de l’optimisation fiscale, de la vente de produits financiers, mais également de la vente d’appartements ou de maisons. C’est là que j’ai commencé à mettre un pied dans l’immobilier.
Puis je suis entré chez Maison Brand le 1er janvier 2015. Il y a eu deux années de passation avec l’ancien dirigeant. Donc je dirige l’entreprise depuis 2017. Par rapport à mes études, j’étais surtout destiné à travailler dans la banque. Mais l’opportunité de la reprise de Maison Brand a fait que j’ai arrêté mon activité dans la finance.
Deux ans plus tard, j’ai racheté une marque : Maison Néo. Aujourd’hui, on exploite deux marques de maisons individuelles : Maison Brand, milieu de gamme, et Maison Néo, qui existait déjà à Colmar, et que j’ai positionné sur le très haut de gamme, sur mesure.
En 2023, on a décidé de se lancer dans la rénovation et la promotion immobilière. Ce qu’il est important de savoir, c’est que Maison Brand et Maison Néo font partie d’un groupe national, Hexaom, qui est aujourd’hui le premier constructeur de maisons individuelles en France. Le premier rénovateur aussi.
On a cette force d’être un acteur indépendant alsacien, et d’être adossé au numéro 1 français. C’est un gage d’assurance, de confiance. Vient ensuite Pôle Habitat FFB 68. C’est l’association professionnelle, le syndicat, des acteurs de la construction de maisons, de la promotion immobilière, du lotissement et de la rénovation. Il est adossé à la FFB, la Fédération Française du Bâtiment. Je suis le président de ce Pôle Habitat FFB Haut-Rhin.
« Ce métier est extraordinaire parce que je réalise le rêve des clients. »
Vous êtes le président de beaucoup de choses. Vous arrivez à trouver du temps pour vous au milieu de tout ça ?
Oui, plutôt pas mal (rire). Ce n’est pas toujours évident, c’est vrai, mais c’est une question d’organisation. Je suis plutôt un grand sportif, j’arrive notamment à caler dans mon emploi du temps hebdomadaire 3 à 4 séances de sport, et du temps pour mes deux filles bien sûr.
Que faites-vous comme sport ?
Je suis marathonien. J’ai fait celui de Colmar, de Paris, de Copenhague, de La Rochelle, et normalement cette année je fais Berlin. J’ai aussi fait quelques trails dans les Vosges. Une de mes qualités, c’est donc d’être persévérant. On en a besoin quand on fait de la course à pied sur longue distance, comme dans mon métier. Entre la première fois où l’on voit le client, et celle où l’on remet les clés, il se passe 1 an et demi voire 2 ans. Il y a beaucoup d’inertie. Là aussi, il faut être persévérant.
Toujours sur le sport, vous êtes également sponsor du SR Colmar.
En effet. Mais en réalité, on soutient de nombreux clubs sportifs. Ça fait partie des valeurs de l’entreprise. Aujourd’hui, pour moi, le rôle d’une société locale, alsacienne comme Maison Brand, c’est aussi d’accompagner les clubs et les sportifs. Il y a un intérêt en termes de notoriété, bien sûr, je ne vais pas le cacher.
Mais ce qui m’intéresse, c’est le partage de valeurs. Je me retrouve dans celles du SR Colmar en particulier, qui sont le respect, le dépassement de soi, l’esprit d’équipe. C’est naturel d’accompagner ce club. Autre exemple : on accompagne Marina Jehl, une nageuse qui a débuté à Colmar, et qui a participé aux Jeux olympiques de Paris 2024.
En plus du sport, votre autre passion, c’est donc l’immobilier ?
Cette passion pour la pierre vient du fait que j’exerce un magnifique métier. Dans la finance, ce qui me plaisait, c’était le conseil aux clients.
Optimiser leurs situations, préparer leurs retraites, les aider avec leurs impôts, et obtenir des solutions sur mesure. J’aimais tout ça. Et dans l’immobilier, j’ai retrouvé l’accompagnement et le conseil.
Ce métier est extraordinaire parce que je réalise le rêve des clients. Avoir un toit sur la tête, ça reste un rêve et un besoin primaire. Et nous, on le réalise, c’est passionnant. Il ne faut pas oublier que 70 à 80% des Français rêvent de devenir propriétaires d’une maison individuelle, malgré la crise. Maintenant, l’enjeu, c’est de s’adapter. Le modèle de la maison individuelle des années 2000, de 130 m² sur un terrain de 7 ares, n’est plus possible, c’est clair.
Les nouveaux terrains sont plus petits, les maisons sont plus contenues, accolées, pour consommer moins de foncier. Donc on doit construire mieux, et transformer le parc immobilier existant.
Le slogan du groupe c’est : « Bâtir pour l’avenir ». On s’adapte pour construire l’avenir de nos clients, et réaliser leur rêve.
« Une de mes qualités, c’est donc d’être persévérant. On en a besoin quand on fait de la course à pied sur longue distance, comme dans mon métier. »
En juin, Maison Brand va fêter ses 30 ans. Outre un bon anniversaire, que peut-on vous souhaiter pour 2025 ?
Bon anniversaire, c’est déjà pas mal (rire). On peut nous souhaiter beaucoup de réussite, et plein de nouveautés.
On va avoir une nouvelle offre commerciale, d’ici quelques semaines. On va aussi proposer pour la première fois de la maison en bois. On a racheté, avec Hexaom, une usine de fabrication dédiée, basée sur du circuit court avec du bois français, bas carbone.
Donc c’est un peu la nouveauté de 2025. Plus personnellement, on peut me souhaiter de réussir encore de nombreux marathons, et puis ce sera aussi mes 40 ans. Une belle année s’annonce.
L’info en plus
Aujourd’hui, sur leur activité historique de maison individuelle neuve, les sociétés de Thomas Missemer construisent une cinquantaine de maisons par an.
