Initialement, vous étiez dans la cuisine, avant de bifurquer vers la pâtisserie. Pourquoi ?
J’ai effectivement fait un cursus de cuisine à l’origine. Mais j’ai toujours fait de la pâtisserie avec mon papy, c’est lui qui m’a fait aimer ce monde culinaire. Ensuite, mon papa m’a incité à aller en apprentissage.
La cuisine, c’est le partage, c’est en nous dans la famille. Se retrouver autour d’un bon dessert, c’est convivial, j’adore. C’est pour tout ça que j’ai d’abord fait un stage de 3e dans un restaurant gastronomique, où j’ai ensuite fait mon premier apprentissage. J’ai fini par aller vers la pâtisserie parce que je trouve ça beaucoup plus minutieux. Le sucré, ça a toujours été ce que je préfère. Et puis en cuisine, il n’y a pratiquement que des garçons, mais j’aime bien être entre filles, et c’est le cas en pâtisserie (rires).
Vous avez manifestement bien fait puisque vous êtes devenue meilleure apprentie de France en dessert de restaurant.
Pourtant ce n’était pas mon idée ! C’était celle de ma prof de cuisine et de pâtisserie. Elle m’a d’abord proposé de faire le concours en catégorie cuisine froide, mais je n’avais pas la motivation. Quand je suis arrivée en pâtisserie, elle me l’a reproposé. Mes parents m’ont aussi largement poussé et je me suis dit que ce serait une bonne expérience, alors voyons où ça mène. Je pense que c’est ma soif de gagner qui a fait la différence. J’étais carré, hyper organisée.

Ce titre de MAF fait-il de vous une ambassadrice de la région ?
Oui et non. Je ne cherche pas du tout la notoriété, mais je n’ai pas vraiment été contactée. Les MAF sont moins mis en valeur que d’autres, personne ne m’a contactée pour venir travailler dans leur établissement. Ce n’est pas ce que je demandais, mais je m’attendais peut-être à avoir des offres d’emplois.
Aujourd’hui, vous travaillez dans le Pays basque, au restaurant étoilé La table des frères Ibarboure. Vous pensez revenir en Alsace un jour ?
Oui, j’y suis commis en pâtisserie. Je ne ferme aucune porte, donc peut-être. Mais j’ai soif de voir d’autres choses, d’autres produits. J’aimerais bien voyager à droite et à gauche, donc ce n’est que le début. Pendant le concours j’ai utilisé des produits locaux, j’ai essayé d’être 100% locale, parce que je suis très fière de mes origines. Alors je pense que plus tard, je reviendrais oui. Mais pas tout de suite.
L’info en plus
Mélina Stankovic a été formée à l’UFA Joseph-Storck de Guebwiller, ainsi qu’à l’Auberge de l’Ill à Illhaeusern.