Depuis que vous avez été élue Miss Alsace, à chaque fois que je vois un post de vous sur les réseaux, je me dis que vous vivez dans un monde enchanté, que vous êtes très heureuse, c’est le cas ?
Julie Decroix : C’est extraordinaire à vivre, c’est tout nouveau pour moi, c’est un conte de fées oui, je rencontre de très belles personnes. Quand j’étais petite, j’imaginais que plus tard je porterais de très belles robes, que je serais bien coiffée. Je porte des tenues magnifiques, même le costume alsacien avec la coiffe retravaillée par le créateur Victor Weinsanto lors de la cérémonie des Bretzels d’Or à Saverne en octobre. Voilà, c’est magique. C’est un rêve qui s’est réalisé.
Qu’avez-vous appris sur vous-même depuis le début de l’aventure ?
J’ai appris que je pouvais me dépasser. Je ne pensais pas être capable de faire tout ce que je suis en train de faire, mentalement, physiquement, c’est incroyable. C’est juste dingue, parfois je me demande si c’est bien moi qui vis tout cela.

Trouvez-vous que c’est courageux ?
Oui. On met notre vie entre parenthèses pendant des mois pour cette aventure. Depuis que j’ai été élue au mois de juin, tout ce que je fais, c’est pour l’aventure Miss France. Je ne me repose jamais vraiment, je ne vois plus ma famille. Avant de partir pour la Martinique et vivre cette expérience en totale immersion dans les Caraïbes avec les autres Miss, j’ai participé à des évènements alsaciens tous les jours.
Qu’est-ce qui y a vraiment changé pour vous depuis le titre de Miss Alsace ?
Ma vie. Avant j’étais une personne lambda. Maintenant, je parle aux médias, les gens me reconnaissent dans la rue, dans le train, et ils m’interpellent. C’est un changement radical. Au début, j’avais peur. Je suis une fille assez réservée, je me méfiais beaucoup des médias, mais aujourd’hui j’adore ce monde-là. Je suis plus ouverte, j’apprécie énormément de parler avec les gens, de raconter un peu ma vie.

Vous êtes issue d’un berceau familial multiculturel, entre l’Alsace et le Sénégal. Vous y avez vécu ?
Effectivement, je suis née au Sénégal, mais j’ai passé mon enfance au Mali, le pays voisin. J’ai très peu de souvenirs de ces quelques années. Je suis arrivée dans la région, à Blotzheim, au début de mon adolescence. C’est mon chez-moi, j’ai mes habitudes, une grande partie de mes proches et mes amis ici. J’ai notamment suivi ma scolarité au sein du collège des Trois Pays de Hégenheim et au lycée Jean Mermoz de Saint-Louis. J’étais une enfant sage et timide.
Quelles sont vos ambitions pour l’élection de Miss France, croyez-vous au titre ?
J’y crois. Parce que j’ai confiance en moi. J’ai beaucoup travaillé et j’ai été tellement soutenue par les Alsaciens. Après les répétitions, je vais tout donner samedi au Zénith. Mais il y a de la concurrence, les filles sont très très jolies. C’est TF1, c’est Miss France, ça sera forcément incroyable. Parfois, j’imagine être dans le top 12, faire mon petit discours, puis dans le top 5 et après porter la couronne. Ça résonne dans ma tête, je n’entends que ça, Miss France est… Miss Alsacccceeeee.

Ça vous empêche de dormir ?
Non, mais je mets énormément de temps à m’endormir. Je me fais mes petits scénarios. Finalement je crois que je dors mieux avec tous ces rêves dans la tête. Depuis mon arrivée à Amiens, je rencontre des personnes absolument extraordinaires. J’ai été profondément touchée par la gentillesse et la chaleur des habitants. Leur joie de vivre et leur bonne humeur rendent chaque moment unique. Cette aventure passe très vite, alors je savoure chaque instant tout en restant pleinement concentrée sur mon objectif : Miss France.
À qui ou à quoi penserez-vous lorsque vous serez sur scène ?
À l’Alsace à qui je dois tant, et à ma famille.

