Pas la peine d’emporter gilets ni casquettes dans la serre aux papillons, la température, l’hygrométrie et l’éclairage y sont réglés comme dans une forêt équatoriale. C’est d’ailleurs la chaleur qui étonne en premier les petits visiteurs, avant même que les ailes colorées des papillons virevoltants ne viennent attirer leur attention. L’entrée dans le sanctuaire créé à Hunawihr il y a 37 ans pour éveiller les consciences a tout d’une féérie : lantanas, orchidées et hibiscus fleurissent à tout va pour satisfaire l’appétit des 200 espèces de lépidoptères présentes.
Deux espèces sur trois ont disparu
Le parcours sous serre, pas très long, mérite que l’on prenne son temps, certains papillons jouent à cache-cache, d’autre au chat et à la souris ! Les panneaux explicatifs et les vidéos permettent de temporiser la visite en expliquant leur provenance—les chrysalides sont envoyées pour éclore dans les différentes serres depuis l’Asie, l’Afrique et l’Amérique centrale—ou les dangers qui les menacent. La monoculture, les pesticides, l’urbanisation, la pollution détruisent les biotopes de tous les insectes pollinisateurs. Au fil du parcours, les parents racontent les jardins bourdonnants de leur enfance… Sur les 301 espèces de papillons de France métropolitaine, deux sur trois ont disparu en
20 ans.
L’émerveillement et l’impression de liberté à l’intérieur font oublier leur extinction, mais à l’extérieur, entre deux tables de pique-nique et un jardin magnifiquement fleuri, le constat est évident : les abeilles ne se retrouvent que dans leur ruche, et “L’explosion de couleurs” provient des peintures exposées. Reste l’expérience en réalité augmentée proposée par le parc sur une appli pour rendre les papillons inoubliables aux yeux des futures générations.
Ouvert jusqu’au 3 novembre de 10h à 18h, entrée 7,50€
(5-14 ans) et 10€ adultes.