jeudi 14 novembre 2024
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Colmar – EasyMark68 marque déjà la publicité

Abdelatif Ziouche, 28 ans, est, avec sa sœur Imane 26 ans, le jeune cofondateur de EasyMark68, une société de marquage publicitaire lancée en 2022, et rentable. Les jeunes entrepreneurs colmariens, lauréats des Talents des Cités 2024 Région Grand Est, participeront au concours national à Paris, dans la catégorie Jeunes Pousses. Retour sur ce qui est déjà une success-story familiale.

Quel est le principe derrière EasyMark68 ?

C’est une société de marquage publicitaire. Nous allons intervenir pour tout type de clientèle, le petit artisan comme la grosse société qui a besoin de visibilité.

Nous allons décliner ça sur différents types de supports en fonction du besoin du client. Ça va de la décoration de véhicule aux enseignes, en passant par les panneaux, des bâches… On s’adapte à tout type de demandes. Notre seule limite, c’est l’imagination.

Comment vous est venue l’idée de créer une entreprise dans ce secteur-là ?

Nous sommes tombés dedans quand nous étions petits, comme Obélix (rires). Notre père avait ouvert sa société en 2008. Après l’école, on y allait, les jours fériés, on y allait, le week-end et les vacances aussi.

Pour nous c’était un jeu ! Il y avait plein de couleurs, plein d’adhésifs, on faisait plein de choses. On a aussi évolué avec les nouvelles techniques et technologies. En 2018, notre père a arrêté. Avec Imane, on a alors décidé de se lancer, mais de zéro, en recréant une société.

Mais si votre père avait sa société, pourquoi ne pas simplement la reprendre ?

Parce que c’est la vieille école. Nous voulions vraiment partir sur quelque chose de nouveau et créer notre propre structure, à nous. On a toujours été tous les deux. On se complète, c’était une évidence. C’était le rêve de mes parents aussi. Ils ont toujours dit : « Nos enfants seront de grands chefs d’entreprises, vous verrez » (rires). Ils sont super fiers.

« C’était le rêve de mes parents aussi.
Ils ont toujours dit :
« nos enfants seront de grands chefs d’entreprises, vous verrez »

Et vous n’avez jamais tenté d’embaucher votre père ?

Non (rires). Mon père vient quand même nous donner un coup de main de temps en temps. Mais il commence à lever le pied. Il a trop travaillé dans sa vie. Il faut qu’il se repose maintenant.

Avant ça, quel est votre parcours ?

Très tôt, j’ai été prédestiné à emprunter le même chemin que mon père. J’ai fait un cursus de comptabilité, pour justement apprendre tout ce qui est marge, calcul des coûts, etc. Imane en revanche, a fait de l’anglais et de l’espagnol jusqu’en licence. Après, elle m’a rejoint. Aujourd’hui dans la société, je suis plus sur le côté gestion et clients. Ma sœur, j’essaie de lui apprendre tout doucement, mais elle est plutôt sur le côté opérationnel et production.

Vous participez aussi au concours Talents des Cités. De quoi s’agit-il ?

C’est un concours au niveau régional dans un premier temps, puis national, avec différents types d’entrepreneurs. Il y a deux catégories : les émergences, pour les sociétés un peu plus développées, et les jeunes pousses, où nous avons postulé. On a présenté notre projet devant une commission de plus de 20 personnes. D’après les retours qu’on a eus, ils étaient bouche bée. Là, on s’est rendu compte qu’il y avait quelque chose. Finalement, EasyMark c’est essentiellement deux jeunes un peu fous, qui croient en eux. D’ailleurs, grâce à ça, on a remporté un important marché avec la maison autocariste Kunegel. Pourtant, nous étions face à bien plus gros que nous. Mais on a gagné et aujourd’hui, on sort les bus plus rapidement que de grosses structures. En revanche, forcément, on travaille tous les jours, même le week-end.

Et maintenant que vous êtes lancés, que l’entreprise fonctionne bien, qu’elle est la suite ?

Déjà, faire le concours au niveau national de Talents des Cités. Finir également le gros marché qu’on a gagné, pour l’autocariste Kunegel donc. Ensuite, pourquoi pas embaucher, investir dans de nouveaux équipements, et gagner en parts de marchés pour créer une société prospère. Mais on aimerait déjà structurer l’entreprise à Colmar. Puis, faire des EasyMark un peu partout en France, dans des quartiers prioritaires. On resterait les patrons, mais en permettant à des jeunes de se lancer, en les accompagnant. Dans les quartiers, il y a des gens formidables, qui ont envie de bosser. Il y a des talents. Il faut leur donner une chance, celle de se libérer.

Le chiffre

7000 : C’est le montant que les lauréats du concours Talents des Cités recevront. Une dotation allant de 1 000 à 7 000 euros selon les catégories.

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