A l’origine, c’est « une bande de potes ». Des copains d’Horbourg-Wihr, âgés de 16 à 17 ans, qui, en octobre 1978, ont décidé de faire de la musique. « L’un d’entre nous fréquentait l’École Boulle à Paris. Il y avait une fanfare. On a eu envie de faire la même chose. Mais, problème : la plupart ne jouaient pas de musique », se remémore, sourire aux lèvres, Jean-Christophe Schreiber, président du Claire de Lune. Néanmoins, le groupe a fini par trouver des instruments, et une méthode à base de dessins pour parvenir à jouer. Grâce à ça, la fanfare a pu se lancer dans les rues de Colmar, en juin 1979 : « On était morts de trouille, mais le public était là. On était une espèce d’OVNI dans le paysage culturel colmarien », confirme-t-il.
« On était morts de trouille, mais le public était là. On était une espèce d’OVNI dans le paysage culturel colmarien. »
Ce premier succès a poussé les membres à créer de nouveaux morceaux, tandis que les prestations se multipliaient. Le début d’une aventure amicale : « Ce qui me plaît, c’est la construction d’un spectacle, ensemble, avec le sourire. Que ce groupe de copains perdure, c’est formidable ».
La fin d’une époque
« En 46 ans, on a dépassé les 400 concerts », se félicite Jean-Christophe Schreiber. La troupe a ainsi multiplié les fantasmagories, comme des voyages fanfare sur la côte d’azur, ainsi que de longs formats, sur scène, plus élaborés. Mais voilà, toute bonne chose a une fin. Leur ultime grand spectacle, En Thérapie, aura lieu du 7 au 9 février à Muntzenheim. Pour cette dernière, ils joueront « un groupe de parole où chacun aurait une névrose différente, mais rigolote. On veut que les gens aient la banane en sortant. Mais le rythme d’enfer, tous les deux ans, est épuisant », explique-t-il. La fanfare veut revenir à ses origines, des concerts sur de petites scènes. Jean-Christophe Schreiber l’assure, ce n’est pas un adieu, simplement la fin des grandes mises en scène.
L’info en plus
Jean-Christophe Schreiber a été élu président de l’association de la fanfare du Claire de Lune en 1980 : « Pour rigoler, ils m’ont bombardé président à vie. Depuis, je suis coincé », explique-t-il en riant.
