« Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ? Es ist der Vater mit seinem Kind […] » Erlkönig, Le roi des Aulnes, reste gravé dans la mémoire des lycéens, sans savoir que Goethe a écrit une page de l’histoire de Sessenheim en tombant amoureux de la fille du pasteur. Son passage en Alsace, également au Bastberg à Bouxwiller où un majestueux tilleul a été planté bien plus tard, lui inspira Poésie et vérité, souvenirs de ma vie, une autobiographie sur ses jeunes années. Car Goethe était étudiant en droit à Strasbourg quand il croisa la route de Frédérique Brion. Leur idylle a posé les jalons du Sentier de Goethe, une promenade bucolique de 6 km entre maisons à colombages et verdure.
Un tumulus baptisé Goethehügel
En suivant le balisage cercle rouge du Club vosgien qui joue parfois à cache-cache !–, petits et grands rêveurs peuvent s’imaginer dans les pas du couple mythique. De l’église protestante, où reposent les parents Brion, à l’imposant chêne de Goethe, à 35 min de là, les amoureux ont échangé à l’abri des regards, tout comme sur le tumulus, vers Auenheim. Baptisé Goethehügel ou Friederikenruhe, il a fait l’objet de fouilles archéologiques qui mirent au jour des ossements et des bijoux de l’époque préromaine. Une pittoresque gloriette le surmonte ; construite en 2003, elle succède à quatre autres, victimes du temps—et désormais à la merci des moustiques !
Enfin, deux lieux permettent de se rafraîchir les idées après le détour en plein soleil à la Grange aux rires : le Mémorial Goethe, un joli corps de garde remanié selon Albert Fuchs, l’universitaire strasbourgeois qui a œuvré pour son souvenir ; et le musée privé de l’Auberge au Bœuf, ouvert aux horaires du restaurant. Après l’esprit, il est temps de remplir les estomacs à la table de Yannick Germain ou au salon de thé de Mikaël Gramfort pour garder un souvenir impérissable de son passage à Sessenheim.
Livret disponible à la mairie de Sessenheim et dans les Offices de tourisme de Gambsheim et Soufflenheim, à télécharger sur www.visitpaysrhenan.alsace