mercredi 16 octobre 2024
AccueilÀ la uneValentine Rosé, championne auto du féminisme anti-clichés

Valentine Rosé, championne auto du féminisme anti-clichés

Certaines rencontres sont parfois plus inattendues que d’autres tant elles cassent les clichés. Sport automobile : « garçons réservé ». En quelques années à peine, Valentine Rosé, leur tient tête et s’empare des podiums nationaux. Respect.

La vie de Valentine aurait pu se limiter  à celle d’une simple alternante en graphisme, mais c’eut été sans retenir d’autres courbures, celles de ces pistes de slalom qu’elle parcourt avec maestria de la vallée de Munster aux multiples recoins hexagonaux.

En deux à trois ans à peine, la jeune femme de 21 ans a, avec deux coupes de France de Slalom à son actif, séduit jusqu’aux plus belles écuries de F4 qui s’étonnent encore de ses temps. « C’est vrai que la course auto est encore un sport masculin », analyse Valentine.

« Mais les choses évoluent ».

Au point qu’il serait bien maladroit de lui parler de catégories hommes et femmes, distinctes, séparées. Le « mixte » lui sied à merveille. Avec cette envie de se hisser à hauteur de genre, la jeune femme s’amuse avec élégance des mâles outrés qu’elle dépasse à longueur de circuits.

LE COÛT DU PRIX…

D’autres ont, il est vrai, montré la voie avant elle, à commencer par Michèle Mouton, seule femme à ce jour à avoir remporté une manche du Championnat du monde des rallyes, ou Cindy Guidet en GT4. Mais au-delà des freins genrés qui ne laissent le plus souvent encore qu’une place de co-pilote aux femmes, le plafond de verre reste bien plus souvent financier. La F4, oui, s’intéressait à elle, mais à 200.000 euros les 5 courses de championnat de France, la barre sociale était bien trop clivante.

Alors, pour l’heure, Valentine retient avant tout le plaisir de sa jeune passion, transmise par son père Christophe, lorsqu’elle venait saluer ses titres sur pistes, avant de prendre à son tour le volant, sur kart, simulateur ou Formule Renault. Son prochain challenge ? La « course de côte », au budget annuel certes trois fois plus onéreux que le slalom, mais bien inférieur à celui de la F4. Mais avant de régner sur la « côte » de 6 à 7 km de l’épreuve reine de Turkheim, place, d’abord, à Beaucaire, près de Nîmes, où elle pourrait décrocher un troisième titre national en Slalom. « Une course plus compliquée que par le passé », prévient-elle, « le nouveau tracé n’autorisant pas de repérage en amont ». Mais avec l’envie, la passion et le talent qui est le sien, aucun des membres familiaux de sa Team Auto Compétition ne semble trop s’en inquiéter. Comme si aucun plafond ne semblait, en vrai, pouvoir lui résister.

 

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