mercredi 18 septembre 2024
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Mathilde Doudoux : « Ce projet sportif à mon image, c’est ce dont je suis le plus fière »

Native du Haut-Rhin, Mathilde Doudoux a découvert le BMX Race par hasard, lors d’une balade à vélo avec sa maman. Licenciée à Cernay à 10 ans, en sport-études loin de chez elle à 14 et championne de France avant même sa majorité, la jeune rideuse a vite monté les échelons. Elle raconte.

Votre première licence en BMX Race date de 2006. Vous pratiquiez encore d’autres sports en parallèle. Vous avez tout de suite su que c’était LE bon sport pour vous ?

Mathilde Doudoux : Dans ce sport, tout m’a de suite correspondu, oui. Je m’y sentais bien. Très rapidement, j’ai commencé à participer à des compétitions, que je gagnais. La suite n’était qu’une suite logique. À 14 ans, j’ai quitté mon club de Cernay pour rejoindre une section sport-études à Bourges, au sein du Pôle France jeune. En 2012, je suis devenue championne de France espoirs, ce qui reste un de mes plus beaux souvenirs dans le BMX Race. À ma majorité, j’ai décidé de rejoindre le Pôle olympique de Paris. Avant, mes parents m’accompagnaient. Dans la capitale, j’ai dû commencer à me débrouiller seule.

La rideuse est sur le point de quitter son club de Sarrians, elle
est à la recherche d’un nouveau projet sportif. / ©SANDRINE SARFAT
Vous n’êtes restée à Paris que deux ans. Depuis 2017, vous avez migré dans le sud de la France, à Sarrians, votre club actuel…

À mon arrivée dans le sud, je n’avais rien : pas d’argent, pas de logement, pas de travail, pas de permis. Je suis partie de zéro. J’ai monté les échelons à mon rythme. J’ai trouvé une location pas chère, j’ai dégoté un service civique à l’université d’Avignon et j’ai enchaîné plusieurs petits boulots comme femme de ménage, mécanicienne vélo ou encore
vendeuse à Décathlon. Je n’ai jamais arrêté de travailler, aussi bien pour survivre, que pour
financer mes projets sportifs et progresser. J’ai vécu en précarité. Ce n’était pas de tout repos.

Ces efforts en valaient la peine. Aujourd’hui, votre situation est stable. Pouvez-vous la décrire ?

En 2020, je me suis rapprochée de la Police nationale, qui ouvrait des postes aux sportifs
de haut niveau. J’ai passé les concours, j’ai réussi et je suis devenue policière adjointe. Depuis peu, je suis aussi une athlète soutenue par le Crédit Agricole. Ce projet sportif à mon image, c’est ce dont je suis le plus fière. J’ai pu monter ma petite entreprise, avec ma petite équipe. Nous sommes très peu à vivre de ce sport. Porteuse de la flamme et volontaire aux JO, je compte bien concourir à ceux de Los Angeles.

 

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