jeudi 12 décembre 2024
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Pfastatt – Depuis 1946, la biscuiterie Albisser croque Noël à pleines dents

Au fond d’une discrète allée, à Pfastatt, se trouve un bâtiment industriel de taille modeste. Une façade blanche, classique. Cependant, une fois les portes franchies, c’est une véritable plongée dans l’effervescence de Noël. Ce bâtiment, c’est Albisser, temple du biscuit alsacien.

C’est une marque incontournable en Alsace. Surtout à Noël, période des traditionnels bredalas et pains d’épices. Elle est dirigée par Céline Albisser, la troisième génération à fabriquer ces gâteaux. L’entreprise familiale a été fondée en 1946, par Joseph, son grand-père : « Il a commencé en faisant des biscottes, parce que les gens avaient faim après la guerre », explique-t-elle. Pour se lancer, il a pu compter sur une mère de famille de Lutterbach. « Cette dame lui a dit : « On est une grande famille, on peut t’aider. Mais en contrepartie, tu épouses d’abord ma fille ». Voilà comment ma grand-mère a épousé mon grand-père en juin 1946 », raconte-t-elle, un brin rieuse. Ainsi est née la biscuiterie Albisser, qui a rapidement élargi sa gamme.

Des petits beurres Albisser en pleine fabrication. / ©Documents remis

Elle a notamment lancé le célèbre biscuit champagne, vendu dans le monde entier. Tout cela a amené à la construction de l’usine actuelle, en 1964. Puis Thierry, le fils de Joseph, a repris l’entreprise en 1980. Céline, elle, n’est arrivée qu’en 2012 : « J’ai travaillé pendant 7 ans chez Cora. Un jour, mon père a dit qu’il était temps de vendre la biscuiterie. Ça m’a fait un choc, comme aux salariés », se souvient-elle. La fille a alors décidé de prendre la relève du père. Elle a démissionné et a racheté la société à ses parents avec deux prêts. Et elle sait déjà qui lui succédera : son fils.

Céline représente la troisième génération de sa famille à dAlbisser. / ©Dr
Une entreprise phare des fêtes de fin d’année

Mais pour le moment, elle a d’autres préoccupations, à savoir assurer la production pour Noël, période la plus chargée de l’année. Une seule de leur machine a une capacité de 250 kilos à l’heure : « Et pour les bredalas, on a un monsieur qui est artisan, qui nous fait ça à la main, à l’emporte-pièce. On en fait 25 à 30 kilos par jour ».
À l’instar de ces biscuits alsaciens justement, les produits Albisser sont reconnus pour leur qualité. Selon Céline, cela vient de la méthode de production. Plusieurs pâtes sont mélangées à la main et les recettes sont ancestrales. « Nous n’avons aucun automate. Ça n’égalera jamais la main de l’homme. Mon grand-père disait toujours qu’une entreprise régionale est là pour employer la main-d’œuvre locale », savoure la gérante. Le tout avec un but en tête, l’excellence des matières premières et de la production : « Notre beurre vient de Normandie. La farine vient du moulin Peterschmitt à Niederhergheim. Le sucre d’Erstein », liste-t-elle. À l’approche de Noël, les biscuits Albisser sont ainsi synonymes de goût, et promettent de rappeler de beaux et bons souvenirs aux Alsaciens.

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