Après son diplôme d’ingénieur spécialisé en plasturgie, il a travaillé chez ATN, une PME spécialisée dans la mise en forme des pièces plastiques. Mais en 2020, en plein covid, il a eu un déclic. La restauration sur place étant impossible, Nicolas Ehret et ses collaborateurs ont commandé à emporter. « On a vu ces emballages qui avaient servi 10 minutes, pour finir à la poubelle. Alors avec Eric Gross, ancien dirigeant d’ATN, on a cherché de nouvelles idées », raconte l’ingénieur.
L’idée, ils l’ont vite trouvée : des contenants réutilisables, made in France, et écoresponsables : « La France a fait le pari de la réutilisation. Nous aussi ». Ils ont donc fondé Carré Circulaire. Dès 2021, les associés ont élaboré une boîte-repas destinée aux restaurateurs, la Kyotobox. Elle contient 3 autres petits compartiments, permettant de mélanger du chaud et du froid. Elle est aussi personnalisable, avec de la gravure laser : « On ne veut pas utiliser d’encre ni de joint en silicone, car ça les rend difficiles à recycler », analyse Nicolas Ehret.
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Un verre plus vert que nature
C’est la raison d’être du Carré Circulaire : créer des produits avec une « démarche d’éco-conception, parce que c’est éco-logique ». Néanmoins, ils n’ont pas rencontré le succès escompté. Alors pour rebondir, ils ont lancé le verre Jojo, pour des entreprises.
De couleur verte, il résiste au froid, au chaud, peut aller au lave-vaisselle et malgré tout, il est en matériau biosourcé : « Donc s’il casse, vous pourrez le mettre au bio-composte, les bennes dans les rues », vante-t-il. Avec près de 100 000 ventes, ce verre leur a permis de relever la tête. Prochaines étapes : des locaux à Mulhouse, le développement du site internet, et une V2 de la Kyotobox. Produire en France est certes plus cher, mais en plus de créer de l’emploi, c’est écologique. Et ça marche, comme le prouvent Nicolas Ehret et Éric Gross.
L’info en plus
Le Carré Circulaire a été lauréat du prix Colmar Agglo entreprend, dans la catégorie « développement durable ».