mardi 16 septembre 2025
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Colmar. Le café qui tricote du lien

Non loin de l’hypercentre de la ville, un petit local discret accueille chaque jour des amateurs de laine. Ce café tricot noue habilement sociabilité, passion, créativité et détente.

Christine Ennaji, créatrice de Bois de laine. / ©DR

Le concept est encore peu courant en France. Christine Ennaji a fondé Bois de laine il y a deux ans et demi. Depuis toute petite, elle baigne dans le tricot : « J’ai appris avec deux bouts de bois et un bout de fil. Je suivais mon papa bucheron dans le bois et ma maman tricotait à la maison. J’ai voulu faire pareil et ça a commencé comme ça », se souvient-elle. En revanche, l’idée de créer un café tricot lui est venue à la suite d’une expérience au Canada. « Là-bas, ça existe depuis pas mal d’années. Et un beau jour, je me suis dit : vas-y, fais-le. Alors je l’ai fait (rires) », raconte la gérante. Elle a ouvert une première enseigne à Évian puis, venant habiter à Colmar, elle l’a fermée pour en rouvrir une autre en Alsace.

Tricoter en toute convivialité

Dans son café tricot au 48 rue du Nord, Christine Ennaji propose divers services. Comme le montrent les montagnes de laine, il est possible de venir y acheter des pelotes, tout simplement. Mais c’est aussi bien plus que ça : « Ce qui me tenait surtout à cœur, c’était de créer un lieu d’échange où l’on peut se poser et questionner ». C’est pour cela qu’à Bois de laine, le visiteur peut venir s’installer autour de la table et prendre un thé ou un café, puis rester aussi longtemps qu’il le souhaite. « Ça coûte entre 2 et 4 euros selon ce que vous allez choisir de boire », explique celle qui est aussi professeur. Car elle donne également des cours de crochet et de tricot. Heureusement, elle n’est pas seule pour faire tourner toute cette machine : « J’ai la chance d’avoir une sœur, Agnès, en retraite depuis peu et qui vient m’aider environ 15 jours par mois (rires) ». Cela lui permet de se concentrer sur le cœur de son métier, sur ce qui l’a poussé à se lancer : « Le tricot, c’est reposant. La couleur, la douceur de la laine, et les rencontres, c’est ça qui me plaît », affirme-t-elle. Pas étonnant que Bois de laine apparaisse comme une bulle de calme et de sérénité dans un monde en ébullition.

L’info en plus

Christine Ennaji essaye de se fournir local au maximum. Elle propose de la laine de Rosheim et Breitenau. Quant aux matières, ce n’est que de la vraie laine ou des fibres végétales.

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