Ses oeuvres, vous les avez sans doute déjà vues dans un journal, un magazine. Et toujours avec le même personnage, qui l’accompagne depuis tant d’années.
« L’être humain a dessiné avant d’écrire. Moi, il me faut du papier, de l’encre. Dessiner, c’est un besoin. »
Pascal Léonate a toujours dessiné, dès l’enfance. En grandissant, il n’a pas lâché le crayon, et a continué, à l’école ou chez lui.
Même lorsqu’il a démarré sa carrière d’instituteur, cette pratique a perduré. « L’être humain a dessiné avant d’écrire. Moi, il me faut du papier, de l’encre. Dessiner, c’est un besoin », clame-t-il.
Dans son milieu professionnel, il a dessiné avec humour lors de réunions, pour détendre l’atmosphère : « J’ai eu une collègue qui récupérait mes dessins. Son mari, journaliste à l’Alsace, les a vus. Et un jour de 1999, il est venu me voir pour me parler d’un projet du journal ».
DES ILLUSTRATIONS VECTRICES DE MESSAGES

C’est ainsi qu’il s’est mis à dessiner régulièrement pour le quotidien et pour le média haguenovien Tonic.
Puis est arrivé l’attentat chez Charlie Hebdo : « J’avais fait un dessin que j’ai envoyé à l’Alsace et à Tonic ». Un dessin qui n’a pas été publié. Car, comme dans toutes ses productions, Pascal Léonate a fait passer un message, certains étant parfois piquants.
À partir de là, ces collaborations ont diminué. Toutefois, il continue d’exposer. Il a notamment fait le festival de BD et de vins, Bulles en raisin. « Je dessine aussi pour Amnesty International et pour une revue automobile », ajoute l’artiste de 64 ans.
Sa carrière, cet autodidacte la doit à son talent, mais aussi à son fameux personnage, né en 1986 : « De façon totalement fortuite. Pour mes feutres, n’ayant pas de trousse, je mettais un élastique autour. Et un jour, l’élastique est tombé sur une feuille dans une certaine position ».
Cela a donné une forme avec trois cercles, qui constituent encore aujourd’hui la base du visage de son bonhomme. « Je n’arrêterai pas. Ce personnage m’a déjà sauvé lors de moments difficiles. Il vit avec moi, c’est mon double grossier », conclut-il avec humour.
L’info en plus
Pascal Léonate a également participé au Sélestival jusqu’à sa dernière édition en 2015. Il s’agissait d’un festival de dessins d’humour organisé à Sélestat.