vendredi 17 octobre 2025
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Colmar. Pascal Léonate, dessinateur malgré lui

Quand un instituteur passionné dessine depuis l’enfance, cela donne un artiste autodidacte et une carrière parallèle, qui n’est pas encore terminée.

Ses oeuvres, vous les avez sans doute déjà vues dans un journal, un magazine. Et toujours avec le même personnage, qui l’accompagne depuis tant d’années.

« L’être humain a dessiné avant d’écrire. Moi, il me faut du papier, de l’encre. Dessiner, c’est un besoin. »

Pascal Léonate a toujours dessiné, dès l’enfance. En grandissant, il n’a pas lâché le crayon, et a continué, à l’école ou chez lui.

Même lorsqu’il a démarré sa carrière d’instituteur, cette pratique a perduré. « L’être humain a dessiné avant d’écrire. Moi, il me faut du papier, de l’encre. Dessiner, c’est un besoin », clame-t-il.

Dans son milieu professionnel, il a dessiné avec humour lors de réunions, pour détendre l’atmosphère : « J’ai eu une collègue qui récupérait mes dessins. Son mari, journaliste à l’Alsace, les a vus. Et un jour de 1999, il est venu me voir pour me parler d’un projet du journal ».

DES ILLUSTRATIONS VECTRICES DE MESSAGES

Pascal Léonate cherche toujours à faire passer un message en dessinant. / ©DR

C’est ainsi qu’il s’est mis à dessiner régulièrement pour le quotidien et pour le média haguenovien Tonic.

Puis est arrivé l’attentat chez Charlie Hebdo : « J’avais fait un dessin que j’ai envoyé à l’Alsace et à Tonic ». Un dessin qui n’a pas été publié. Car, comme dans toutes ses productions, Pascal Léonate a fait passer un message, certains étant parfois piquants.

À partir de là, ces collaborations ont diminué. Toutefois, il continue d’exposer. Il a notamment fait le festival de BD et de vins, Bulles en raisin. « Je dessine aussi pour Amnesty International et pour une revue automobile », ajoute l’artiste de 64 ans.

Sa carrière, cet autodidacte la doit à son talent, mais aussi à son fameux personnage, né en 1986 : « De façon totalement fortuite. Pour mes feutres, n’ayant pas de trousse, je mettais un élastique autour. Et un jour, l’élastique est tombé sur une feuille dans une certaine position ».

Cela a donné une forme avec trois cercles, qui constituent encore aujourd’hui la base du visage de son bonhomme. « Je n’arrêterai pas. Ce personnage m’a déjà sauvé lors de moments difficiles. Il vit avec moi, c’est mon double grossier », conclut-il avec humour.

L’info en plus

Pascal Léonate a également participé au Sélestival jusqu’à sa dernière édition en 2015. Il s’agissait d’un festival de dessins d’humour organisé à Sélestat.

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