Depuis début septembre, ils essuient les plâtres et lancent l’affaire en mode rodage. La vitesse de croisière n’est pas encore atteinte et il reste des chevaux sous le capot pour monter à plein régime. L’agencement est réussi et l’acoustique soignée, l’ensemble peut être qualifié de bistrot chic, un mélange de bistrot parisien et de winstub locale, un joli compromis.
Question vins, c’est la bonne adresse, avec un vaste répertoire de bons faiseurs. Faites confiance à Caroline ou Mathieu, comme des magiciens, ils ont plus d’un tour dans leurs sacs. Nous avons dégusté un Riesling Schoffit de la Harth colmarienne et un Pinot Noir du Domaine Ziereisen de l’autre rive du Rhin, un badois voisin. Mais venons-en à la cuisine : on voit le chef Michel Schirr très appliqué depuis la salle, il est Alsaco-Breton et vit à quelques encablures du restaurant. Une carte courte bien ciblée, des planchettes pour les petites faims de l’après-midi et des tartes flambées pour le soir.
Que demander de plus ? Une formule déjeuner à 22€ les deux plats, mais l’entrée comme le dessert valait le coup, donc 28€, les trois. Un élégant oeuf mimosa, une cuisse de volaille braisée et tendre avec des roïgebrageldi, servie dans une assiette signée Henri Loux. En dessert, la pannacotta vanille avec des poires caramélisées était surplombée d’un crumble aux amandes.
Nous ne sommes pas surpris, on savait que cela promettait et nous vous laisserons juger la qualité. Attention, il faudra absolument réserver, la demande est déjà très forte.
L’info en plus
Par les fenêtres à l’arrière, on voit la vigne grimper la colline du Mandelberg jusqu’aux amandiers sur la partie sommitale. Les places seront chères à la période de floraison, fin février début mars. Caroline, enfant du village, nous rappelle que c’est le premier arbre fruitier à fleurir au printemps.
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