Pour le trouver, il faut se rendre non loin de la centrale nucléaire. Il est installé là, dans la Ruche. Il s’agit d’une pépinière d’entreprises. Antoine Spitz est chef cuisinier, car la cuisine, c’est sa passion : « En faire mon métier, c’était une évidence. Il y a la créativité, l’artisanat. Et puis la bouffe, tout le monde aime ça (rires) », justifie-t-il. Il a démarré par un apprentissage à Colmar, aux Trois Poissons. Par la suite, il a vécu bien d’autres aventures. Il a pas mal vadrouillé, passant par Le Jardin de Sophie, une étoile Michelin. Puis il est revenu à ses racines, en Alsace. Il a fini par atterrir au Domaine du Schantzwasen. Mais il est parti après le Covid, pour ouvrir une conserverie : Crocal – La conserverie du Rhin.
DU GASTRONOMIQUE EN BOÎTE

La production a démarré en septembre 2024, après beaucoup de recherche et développement : « Une recette transformée en bocaux va être complètement modifiée par l’impact de la stérilisation », confirme-t-il. Mais son concept va plus loin. Il a décidé de transposer de véritables recettes gastronomiques, en bocaux : « Ce sont des montagnes russes de saveurs. Je veux un résultat prêt à être posé sur une table de restaurant ». Il propose des associations aussi innovantes qu’alléchantes, comme une tartinable patate douce au curry fumé et cacahuètes croquantes. Il a même été distingué par le prix goût et santé de MAAF à Paris.
Pour élaborer ses créations, Antoine Spitz mise sur des produits locaux dès que possible, et de saison, toujours : « C’est ça le vrai plaisir : continuer de faire mon métier de cuisinier en étant en lien direct avec les producteurs et les consommateurs ».
Avec une nouvelle recette par mois, le cuisinier produit environ 2 000 bocaux mensuels en moyenne. Son portefeuille de clients, lui, ne fait que grossir. Il vend dans des marchés et via de nombreux commerces de proximité, et même des supermarchés. Un succès grandissant, en attendant, peut-être, d’avoir un jour sa propre boutique.

