M. Haury, pouvez-vous nous rappeler votre parcours ?
J’ai commencé très tôt avec un entraîneur qui s’appelait M. Klump. Je pense toujours à lui, il m’a donné la fibre du football. J’ai eu la chance de jouer avec beaucoup de joueurs. Des bons, très bons joueurs. Le FC Colmar m’a mis la main dessus, alors j’ai fait une saison là-bas comme entraîneur des jeunes. Par la suite, je suis parti à Munster, j’y ai fait les beaux jours comme joueur pendant 5 ans et comme entraîneur. J’ai arrêté pour me consacrer à ma vie professionnelle. Il y a huit ans, j’ai recommencé à entraîner les jeunes des Sports Réunis. Ça a été une vraie réussite, on avait de très bonnes équipes. L’année dernière, Philippe Kalt, le président du FCI m’a demandé de venir entraîner les jeunes. Mon désir c’était de monter une équipe de 6 et 7 ans. C’est à ce moment-là qu’on apprend la base, pas à 8 ans, d’après moi.
Vous n’aviez pas l’envie de viser plus haut que les petits clubs amateurs ?
Je me sens bien à Ingersheim. A quoi ça sert d’aller dans un grand club et ne pas éprouver de plaisir? Un petit club qui a envie de grimper les échelons et qui montre de la volonté, c’est essentiel. Pour l’équipe première, ils ont recruté Pape Dieye qui fait du bon travail et moi aussi j’ai envie de faire du bon travail avec les jeunes. Je veux leur transmettre la passion du football.
Ça fait longtemps que vous êtes entraîneur. Est-ce que vous sentez le retour d’un engouement dans le football ?
Oui, on le voit dans le recrutement des jeunes. On en a une soixantaine de plus que l’année dernière. On veut faire remonter le FC Ingersheim. Dans le temps on craignait de jouer contre ce club et il y avait de l’engouement autour du stade.
Vous avez été joueur, vous avez été entraîneur. Quelle vie avez-vous préférée ?
C’est différent. Quand on joue, on veut gagner, on joue pour le club, pour avoir un résultat dans le classement général. Quand on entraîne, on veut donner du plaisir, transmettre le savoir-faire et faire progresser les joueurs pour les amener en équipe première. J’ai autant un bon souvenir de l’équipe d’Alsace et du Championnat de France amateur que maintenant en tant qu’éducateur.
Le souvenir marquant d’André Haury
« Quand j’avais 40 ans, je jouais à Munster. On allait monter en promotion d’honneur pour la première fois, il fallait faire match nul contre Guebwiller. J’ai joué contre d’anciens coéquipiers des Sports Réunis, ils étaient forts. Quand on est sortis des vestiaires et qu’on a vu 1200 spectateurs autour du stade, c’était la folie. Ce jour-là, on a réussi le match nul ».