C’est une pièce créée sur mesure pour les trois artistes de la jeune troupe de la Comédie de Colmar. Une mise en abîme où s’entremêlent les rêves et les doutes des acteurs. Ce spectacle, c’est Faire le mur, mis en scène par Maëlle Dequiedt et librement inspiré de l’œuvre de William Shakespeare : « Dans Songe d’une nuit d’été, il y a des personnages qui montent eux-mêmes une pièce. Nous n’avons gardé que ces scènes-là », résume la metteuse en scène. Faire le mur raconte ainsi l’histoire d’artisans qui essayent de monter une pièce de théâtre. Des personnages incarnés par les acteurs de la jeune troupe. Pour Maëlle Dequiedt : « On est comme dans les coulisses de cette création ». Les questionnements, les doutes, mais aussi les rêves des personnages sur la façon de faire du théâtre, font écho à ceux des jeunes comédiens d’aujourd’hui.
Cette création, c’est également une réflexion sur le pouvoir de la fiction. « On espère susciter du questionnement et de l’émotion », ajoute Maëlle Dequiedt.
Le public répond présent
Faire le mur fait aussi partie du dispositif Par les villages de la Comédie de Colmar. La troupe se déplace chaque soir dans un nouveau village. Ce qui n’est pas pour déplaire aux habitants, qui ne font pas le mur et sont au rendez-vous. Durant les représentations, les acteurs sont très proches, la scène étant au milieu, et les spectateurs se trouvant de chaque côté. « Il y a un grand plaisir du jeu qui se communique. On nous a dit que c’était beau. Et les comédiens jouent de la musique sur scène, donc c’est une expérience multiple », complète la metteuse en scène. La jauge d’accueil a été fixée à 80 personnes maximum. Mais à chaque fois, elle a été dépassée, signe du grand succès de la pièce. La troupe et son spectacle sont désormais attendus à la Comédie de Colmar du 3 au 6 décembre, pour 5 représentations pleines d’émotions, et de musique.