Originaire du Thillot dans les Vosges, Annie Tremsal est une artiste peintre et plasticienne. Guidée par le travail des matériaux et fortement influencée par la culture traditionnelle chinoise, elle a créé l’exposition Au Nom de la Rose dans le cadre des Chemins d’art sacré. Le fruit d’un travail de 2 ans : « La surface est énorme, ce n’est pas habituel et l’enjeu est intéressant », explique-t-elle. Les Chemins d’art sacré en Alsace regroupent 14 lieux de culte à travers le territoire dans lesquels 16 artistes exposent pendant plusieurs semaines. Annie Tremsal a, pour sa part, décidé de se concentrer sur la rose.

Une exposition universelle
Elle a notamment choisi cette fleur parce que l’Église accueille la peinture La Vierge au buisson de roses de Schongauer. Elle a placé, juste sous cette œuvre au centre du bâtiment, des roses en cascade : « J’ai fait en sorte que les roses de la toile s’échappent et partent derrière. J’y en ai mis 300 ». Cette plante a un caractère symbolique universel et important dans le monde entier : « La rose c’est la vie, c’est le sang, c’est la beauté, c’est la senteur, c’est la fragilité de l’existence », confirme-t-elle. Mais il n’y a pas que cela. Dans le reste de l’Église, la peintre expose des tableaux qui associent « de l’acier noir et une toile fragile. Avec au centre, un carré au rond d’or représentant la perfection, l’abouti ». Il est aussi possible de découvrir des formes circulaires, des « bi » issus de la culture chinoise et représentant « la terre, le ciel, l’univers et le cosmos », un autre symbole d’universalité. Et ce n’est pas fini, car Annie Tremsal fait évoluer son exposition. Des roses ont été ajoutées et un philosophe franco-iranien devrait venir donner une conférence à l’automne. Des lectures de textes sont également envisagées. Avant un « finissage le 28 décembre, où l’on sera trois : le philosophe franco-iranien, ma sœur musicienne et moi-même ». Ainsi, même ceux qui ont déjà vu l’exposition ont de bonnes raisons de retourner la voir.
Le chiffre
60 :C’est le nombre de roses qu’a rajouté Annie Tremsal à son exposition, en plus des 300 déjà créées.