Colmar. La LPO prend son envol

Le groupe local Colmar-Munster-Neuf Brisach a été inauguré en février dernier. Cela porte à 9 le nombre de sections alsaciennes de la LPO. Ce groupe couvre ainsi plusieurs biotopes, des crêtes vosgiennes au bord du Rhin. Et ses missions sont nombreuses. Il y a tout d’abord une mission de surveillance, de suivi scientifique : « Tout en parlant, j’entends un Pinson des arbres qui chante, et une Fauvette à tête noire. Je le saisis dans un logiciel, NaturaList, avec une localisation précise », explique Guy Ritter, vice-président de la LPO Alsace et coordinateur du groupe. Cela leur permet de suivre l’évolution des populations et, si une diminution est constatée, de tenter d’inverser la tendance.

PROTÉGER LA BIODIVERSITÉ, MÊME EN VILLE

Autre action, le repérage de nids, comme du Vanneau huppé. En communication avec les agriculteurs, cela permet d’éviter leur destruction pendant les récoltes. Bien d’autres activités existent, comme le programme Refuge LPO, pour favoriser la biodiversité de proximité. Mais en termes de résultat, ce qui intéresse le plus les membres, ce sont les jeunes à l’envol, « le seul bilan qui vaille », estime Guy Ritter. À noter également qu’ils agissent en milieu rural aussi bien qu’en ville, avec par exemple le cas des Martinets à ventre blanc, qui nichent sous les gouttières des immeubles. En cas de travaux, la LPO travaille avec les architectes pour que l’espèce puisse continuer de nicher : « Quand on arrive à sensibiliser, à protéger, c’est une réussite », se réjouit le coordinateur. Il n’existe que 4 colonies en Alsace, dont une au CFA de Colmar. Enfin, ce que certains de ces passionnés viennent chercher via l’association, c’est aussi le pouvoir relaxant des oiseaux, dans un monde empli de nuisances sonores : « Le simple fait de se poser au bord de l’eau, d’écouter leur chant et de se relaxer est extraordinaire. […] Alors, osez, venez », incite Guy Ritter.

Le chiffre

200

En km/h, c’est la vitesse de pointe que peut atteindre le martinet à ventre blanc en plein vol. Il peut aussi dormir en vol et passe au total 6 mois de sa vie dans les airs.