Fruits, légumes, plantes odorantes et fleurs colorées parsèment ce terrain et les carrés de terre qui s’y trouvent. Cet espace porte le nom de Jardin partagé des roses. Il est situé au coeur du quartier maraicher. Cécile Weiss en est la présidente : « On partage ce jardin avec les femmes qui ont été concernées par le cancer du sein, principalement », explique-t-elle. Il a été créé en mars 2025. Elle a constaté que durant son parcours de soins, une femme est suivie, encadrée avec un protocole : « Et puis brutalement, tout s’arrête ». La solitude ressentie alors l’a convaincue de la nécessité de se rencontrer pour parler. « Et en même temps, j’avais envie de travailler sur le jardinage, parce que c’est aussi une forme de renaissance, c’est redonner de la vie », dit-elle.
UNE BULLE DE PAIX
C’est également une activité à la portée de la plupart des personnes. Ici, chaque femme peut choisir son carré, qui devient son mini jardin. Ces carrés partagés de 1m20 ont été pensés dans le respect de la nature. Les différentes plantations sont complémentaires et se protègent ainsi entre elles, permettant d’éviter tout insecticide et augmentant la productivité. Mais produire, ce n’est pas l’objectif. Ce n’est qu’un prétexte : « Je voulais surtout un espace où l’on se sent bien. Ça permet de se couper de son quotidien, on est suspendu dans le temps », ajoute la présidente. À terme, ce jardin devrait encore évoluer, pour accompagner toujours mieux les femmes touchées. Une terrasse et des ateliers pourraient voir le jour. « L’intérêt, c’est de proposer un lieu d’échange, où l’on ne va pas parler que du cancer. Un jardin permet de voir la vie plus que la maladie, c’est très important pour la guérison », ajoute Christine Ho Thanh, membre fondatrice. Cette bulle de réconfort a déjà séduit 13 adhérentes. La formule du jardin partagé représente peut-être l’une des solutions pour la renaissance de ces survivantes.
L’info en plus
Le nom du Jardin partagé des Roses est notamment une référence au sigle rose du cancer et à la chienne thérapeutique de sa présidente, nommée Pink, la gardienne des lieux.
