On connaît votre immense palmarès, mais quel souvenir vous revient en premier des JO de Paris où vous avez été médaillée d’argent ?
L’engouement, la force du public et tout ce qui s’est passé autour de l’événement. C’est vrai que moi j’ai connu ça par ma compétition, mais c’était grandiose ce qui s’est passé.
Comment qualifieriez-vous l’entente avec les filles de l’équipe de France (EDF), vous avez quasiment grandi ensemble, jusqu’à être trois joueuses enceintes en même temps ?
Forcément dans une carrière, il n’y a pas de moment parfait pour une grossesse, il faut calculer et c’est la nature qui fait le reste ! Le plus tôt après des JO, c’est le mieux pour être le plus loin des prochains, et être au maximum de notre forme. Certaines sont des amies très proches, on est une équipe et on partage des émotions si fortes qu’à un moment donné, c’est au-delà d’une amitié.
2025 est une grande année puisque vous vous êtes aussi mariée…
Mon mariage fait partie des plus belles dates de ma vie personnelle, mais aussi professionnelle parce que j’ai décidé de changer de nom. À mon retour en compétition, je m’afficherai avec mon nom de mariée, Schneider, et non plus Flippes sur le maillot.
Quelle recette transmettriez-vous à un jeune qui voudrait se lancer : confiance, travail, chance, entourage… ?
C’est bien résumé, c’est la vérité. Il y a des moments où je me suis appuyée sur l’entourage quand j’avais peu confiance, ça a compensé le fait que je remettais beaucoup de choses en question, mais j’ai aussi beaucoup travaillé… Il faut se battre pour ses rêves, toujours garder dans un coin de sa tête le pourquoi on fait ça, et pour moi ça a été l’amusement.
Ce sont ces valeurs que vous allez transmettre à vos enfants s’ils foulent un terrain de hand ?
Je ne les forcerai pas à faire du handball, loin de là, ils feront ce qui les passionne dans leur vie. Et si oui, j’essaierai de les accompagner au maximum, mais je pense que c’est plus dur avec mes connaissances, j’ai peur d’être trop investie. Sur un terrain de hand ou de n’importe quel sport, ou dans la vie finalement, je leur dirai de se battre et s’accrocher à ce qu’ils veulent faire vraiment.