La Ioniq est un modèle emblématique de l’évolution de Hyundai vers les énergies alternatives aux carburants fossiles. En 2016, l’appellation désignait une berline déclinée en version électrique, hybride et hybride rechargeable. En 2021, le constructeur coréen, fort du succès de son Kona, revoyait en profondeur sa copie. Ioniq désigne désormais une famille à part entière et c’est le numéro qui est accolé au terme, en l’occurrence ici « 5 » qui détermine le modèle. Or, en changeant complètement de nom, la Ioniq a changé également de paradigme. La nouvelle version 58 kWh poursuit dans cette voie.
Un look saisissant
Berline très classique à l’origine, la 5 s’est muée en véhicule intrigant, quelque part entre la berline compacte et le SUV, tout en se dotant d’une motorisation uniquement électrique. La version 58 kWh reprend évidemment le même parti pris esthétique ambitieux… ou clivant, selon que l’on apprécie ou non ses lignes peu communes. Les designers ont opté pour un style tout en traits marqués autour d’une calandre minimaliste. Il y a une élégance rétrofuturiste dans le geste qui, malgré tout, ne plaira pas à tout le monde. L’expérience se prolonge à l’intérieur, avec un cockpit composé de deux écrans numériques donnant l’impression de prendre place à bord d’un vaisseau spatial. Mesurant 4,64 m de long et 1,65 m de large, la Ioniq 5 est plus longue que le dernier Tucson. Ce gabarit de berline démesuré lui offre une habitabilité exceptionnelle et un confort évident auquel vient s’ajouter l’agrément de prendre place dans un véhicule électrique, silencieux et sportif à la fois.
À portée de main
Hélas, la version initiale de la Ioniq 5 est longtemps restée le modèle le plus cher de la gamme Hyundai. Sa batterie de 73 kWh lui offrait, certes, 450 km d’autonomie, mais ne lui permettait pas d’afficher un ticket d’entrée accessible au commun des automobilistes. Il fallait compter plus de 50 000 € pour un modèle milieu de gamme bien doté. C’est là qu’intervient la nouvelle version 58 kWh qui fait son entrée au catalogue.
Hyundai a misé sur une configuration simple et efficace. La Ioniq 5 58 kWh repose en effet sur un moteur déployant 170 ch placé sur les roues arrière. Malgré le poids important de ce beau bébé (1 985 kg), les performances demeurent intéressantes avec un 0 à 100 km/h, par exemple, atteint en 9 secondes. Moteur électrique oblige, les accélérations sont franches et les reprises sûres, même si la vitesse maximale est bridée à 185 km/h. La Ioniq 5 peut remercier le couple de 350 Nm. Ainsi dotée, la Ionic 5 consomme environ 16,9 kWh/100 km. Atteindre les 300 km sans recharge avec une conduite apaisée est tout à fait réaliste. Pour les 384 km de la fiche technique, cela semble un peu plus compliqué. La charge rapide (jusqu’à 350 kW !) permet de recharger théoriquement la Ioniq 5 de 0 à 80 % en 18 minutes. Il faut plus raisonnablement compter 30 minutes sur une borne rapide.
Face à la version 73 kWh, cette déclinaison ne fait donc pas pâle figure. Vendue à partir de 46 500 € hors bonus, cette itération présente un avantage financier non négligeable d’environ 7 000 € avec sa grande sœur.