Votre fils était pilote, comment votre histoire commune a commencé ?
Pierre Ortholf : Il a débuté la compétition à 5 ans, il a été 4 fois champion d’Alsace, 2 fois champion de France et 2 fois champion d’Europe. Je le suivais régulièrement et j’avais un copain dont les enfants courraient aussi. À un moment ils ont arrêté de rouler et j’ai récupéré leur bolide. Je cours depuis 2009, j’ai été 7 fois champion d’Alsace dans la catégorie C6 bob car. Je roule maintenant uniquement par passion. J’aime encore gagner, mais je n’ai plus rien à prouver. Je laisse la place aux jeunes.
Vous êtes aussi dans l’organisation !
J’ai adhéré à la Fédération internationale de Speed Down (FISD), je suis délégué français et j’officie pour le championnat d’Europe en termes de réglementation. Je suis également organisateur de la course de Pfaffenheim, mais je ne participe pas quand j’organise ; je l’ai fait en 2018 et j’ai eu un accident. Heureusement que les copains étaient là, ils ont géré le reste de la journée, car je me suis fracturé la clavicule. La catégorie dans laquelle je roulais n’était pas encore équipée d’arceaux de sécurité.
À la suite de cet accident, on a soumis l’idée des arceaux au niveau de la réglementation européenne et ça a été voté à l’assemblée générale. Maintenant, tous les bob cars en sont équipés.
L’ambiance a l’air d’être bon enfant pendant les Championnats régionaux, nationaux et européens !
Ça l’est toujours, mais ce ne sont pas des courses folkloriques, même s’il y en a aussi. C’est vraiment du sport, c’est de la vitesse. À Pfaffenheim, on a un beau plateau, avec des pilotes expérimentés qui ont un palmarès. En 2019, on avait organisé le Championnat d’Europe qui regroupe les huit nations de la Commission Européenne des Caisses à Savon. Il y avait presque 250 pilotes ! Le Championnat d’Europe est ouvert à tout le monde, mais on surveille les inscriptions, surtout pour les enfants : Sécurité avant tout !