Vous vous dites, ça y est, il est fou. On est en plein mois de juillet, on pense juste à l’apéro et au barbecue, les enfants pataugent à la gravière ou dans la piscine, et l’autre il nous parle de la rentrée ! Oui, mais qui a parlé de la rentrée scolaire ? Je suis tout excité parce que c’était la rentrée du foot !
Oui, le vrai foot, celui qui se joue entre Soultz et Hangenbieten, entre Gambsheim et Val de Moder, celui des tacles sur cinq mètres, des poteaux qui rouillent, des vestiaires défraîchis et des chasubles jaune fluo ! L’Euro, c’est bien mignon, mais nous on voulait retoucher le ballon, si possible sur une pelouse pas trop bien tondue, et quelques faux rebonds bien sentis.
Classe prépa
On ne va pas se mentir, à la fin de la saison dernière, on était content que ça s’arrête. C’est que c’est prenant quand même. Mais au bout de deux semaines, ça recommence à titiller, et au bout d’un mois, on a envie d’y retourner ! Bah voilà, c’est chose faite. Un peu partout les entraînements ont repris, avec des litres de sueur dignes d’une bonne « prépa », des diagonales, des 30 – 30, des carrés magiques et autres subtilités qui se transmettent de génération en génération chez les coachs de district. Indispensable si on ne veut pas pédaler dans la semoule au premier match officiel.
Ce qui me rappelle aussi cette question comme un marronnier journalistique des joueurs avant les premiers entraînements :
« Faut les baskets ? » Avec cette pointe de crainte derrière, celle qui imagine la sortie dans le village ou dans les champs, avec la petite côte là-bas, celle qui casse bien les pattes. Le footing de reprise, ce scandale absolu : on n’a rien foutu pendant plus d’un mois et on part une heure. On a beau y mettre du cœur, il y a de quoi être dégoûté dès la première séance !
C’est tout de même bien spécifique au sport de se préparer à reprendre, parce que jusqu’à preuve du contraire, quand je suis sur la plage, je ne m’entraîne pas à envoyer des mails !