Le charme : c’est celui d’une danse – classique, originelle, pratiquée dès l’âge de 4 ans -, d’une octave parfois lyrique – venue de deux années adolescentes passées à courir les cours d’une professeure d’Aix-en-Provence.
L’élégance : celle que l’on imagine héritée d’une « sunny side of the Street », d’un « Out of Nowhere » d’un Sidney Bechet, mêlés aux vibes de Chris Brown, de la rappeuse IAMDDB ou du néerlandais Asiah.
Le jazz et la danse pour Madeleine de Proust, la soul et le R&B pour présent,
tous colorent un tableau musical qu’Honey.E modèle selon ses envies et dont les titres « Chill and Thougths », « Nirvana », « Slow.Down » ou « Parental Advisory » offrent un avant baiser artistique sur YouTube, Insta ou les scènes locales, du Grillen au Festival Afro-Good Vibes en passant par l’Indus à Colmar ou le Lounge Beers de Horbourg-Wihr.
L’affirmation d’un style
« Spicy et sexy », c’est le terme qu’elle-même utilise pour définir un style dont elle n’entend pas se départir.
« Définir une ligne, la conserver, l’affirmer », tel un Chris Brown, en ne se refusant aucune greffe passagère ou durable de genres mêlés, là est sa philosophie.
Profondément inspirée, Honey.E écrit à mesure que ses pas la mènent dans la direction qu’elle se construit.
Écriture spontanée, qui peut naître à chaque coin de rue ou de vie, notes dont elle colore son tableau musical, harmonie des costumes scéniques portés par Morgan Baumgartel, Alex Ecoutin et Kevin Biershnof, les musiciens d’Endless alternativ qui l’accompagnent sur scène avec le danseur Ange, et dont les rythmes embrassent sa robe noire Charleston, rien dans son chemin de vie n’échappe à sa direction artistique, jusqu’à l’image, qu’elle clippe avec son vidéaste Vincent Farrugia.
Honey.E le sait. Beaucoup lui reste encore à partager, à prouver pour élargir sa communauté tel Asiah, à ses débuts. Pas de stratégie EP, pour l’heure. Plutôt de singles distillés une fois par mois à ses abonnés.
Et la volonté de s’imposer en Inn et en Off sur des mélodies à la chaude affirmation « Explicit » avant de viser plus haut, le temps d’un « feat » afrodancehall, afroR&B ou UK Bashment avec le nordiste Moné ou, se prend-elle encore à rêver, d’un « Cotton Club Free Style » en première partie de Josman ; avec cette volonté de transformer une simple caresse de succès en réalité passionnée.
Christophe Nonnenmacher
