Ce n’est plus un secret, le système de santé en France est dans un état catastrophique. Justine Giacomini le sait, elle a été infirmière. Pendant de longues années. 7 ans, pour être exact. Mais la jeune femme a rapidement déchanté. Manque de moyens, une charge de travail trop élevée… Elle qui voulait prendre soin des autres, elle n’avait pas assez de temps : « Normalement, j’avais 100 résidents à ma charge. Arrivé au week-end, j’en avais 300. C’est juste impossible », témoigne-t-elle. Justine a supporté ça, jusqu’au point de rupture : « J’ai fait un burn-out. Mais j’en ai tiré une grande force, du positif ». L’infirmière a fini par se dire qu’elle avait devant elle « une page blanche », où tout reste à écrire. Le 1er avril, elle a donc créé Libellule en vadrouille. Elle propose des massages bien-être et intervient surtout auprès de personnes âgées, dans des structures et des associations. À l’avenir, elle souhaite également agir auprès de personnes handicapées, et se rapprocher de la Ligue contre le cancer.
Le massage est vecteur de bien-être
Pour exercer ce métier, aucune formation n’est nécessaire. Mais Justine s’est tout de même inscrite dans deux grandes écoles à Strasbourg. Et si elle ne propose que des massages, c’est pour une raison bien précise : « Le toucher c’est un langage universel. Ce contact humain, c’est ça qui me plaît, j’en ai besoin ». Justine veut aussi donner aux personnes qu’elle masse, un vrai moment centré sur eux-mêmes : « Le massage leur permet de se rendre compte qu’ils ne sont pas un corps objet. Ils se le réapproprient », affirme-t-elle.
Bien sûr, le massage est aussi un moyen de leur procurer de la détente, du bien-être. Justine peut enfin prendre soin des autres, avec authenticité, sans hâte ni stress.
L’info en plus
Le nom Libellule en vadrouille a été choisi car cet insecte représente la reconstruction et le fait d’aller en avant : « C’est ce que je souhaite apporter aux autres. Pour le mot vadrouille, c’est parce que j’ai la bougeotte ».