Depuis quelques années, les commerces de centre-ville sont à la peine. Néanmoins, certains parviennent à sortir la tête de l’eau. À Colmar, la situation s’améliore petit à petit, selon Pascal Sala, adjoint au commerce et à l’artisanat. Il prend notamment pour exemple la Fnac, qui est allée en périphérie : « Elle avait des loyers extrêmement chers et des coûts multipliés par deux. Aujourd’hui, les locaux sont reloués, à Normal et Mango, ce qui montre que les grandes enseignes s’installent toujours ». L’économie colmarienne, forte de près de 900 commerces, affiche un taux de vacance des locaux de 9,2%, légèrement sous la moyenne nationale, proche des 10%.

Colmar, une renommée salvatrice
Un taux dû, notamment, à un élément : la renommée. Colmar, c’est 70 000 habitants, mais c’est surtout 3,5 millions de touristes chaque année. « Forcément, quand un petit local se vide, un magasin de souvenirs s’y met. Ce n’est pas ce qu’on cherche, mais ça fait qu’il y a peu de vacances », explique-t-il. Par conséquent, les loyers restent très élevés. Afin d’améliorer la situation, la municipalité a engagé plusieurs chantiers. Des rues ont été piétonnisées, le prix de certains parkings a été plafonné, et des aides pour les commerçants ont été lancées. Autre axe de travail : l’alimentaire, avec la volonté de faire revenir les métiers de bouche. « Et c’est faisable, vu que c’est le centre qui accueille le plus de nouveaux habitants », affirme l’adjoint.

« On veut qu’il y en ait pour tous les goûts, toutes les bourses. Du discount comme du haut de gamme », ajoute Claudine Barbier, responsable commerce de l’agglomération. Malgré des difficultés indéniables, la cité semble donc toujours attractive. La preuve, plusieurs marques, comme Timberland, reviennent. Le nombre d’artisans semble également augmenter. Alors, l’avenir s’annonce-t-il si sombre que cela ? « 2025 sera l’année la plus compliquée, avant une reprise en 2026. Colmar, j’y crois à fond », répond un Pascal Sala optimiste.
Le chiffre
71,7 : C’est le pourcentage de commerces indépendants que compte le commerce colmarien.