Jean-Baptiste Cadot est joueur et entraîneur de footgolf. Il est même le cocréateur en 2015 de l’Alsace footgolf club. Il a découvert et testé ce sport à Metz en 2014, avec trois amis : « J’ai tout de suite accroché. Donc on s’est directement dit : il faut monter un club ». Un club qui ne compte pas moins d’une quarantaine de membres aujourd’hui. Il dispose de 3 et 18 trous sur le golf de Rouffach pour les entraînements. Il fait ainsi partie des plus importants de France. Mais la discipline souffre toujours d’un déficit de notoriété. Le grand public ne connaît pas le footgolf. Alors justement, de quoi s’agit-il ? « C’est jouer au golf, avec les outils du footballeur. On creuse des trous à côté des greens et les règles sont similaires à celles du golf », répond le joueur. En résumé, le but est de mettre une balle de football dans un trou, le tout sur un terrain de golf.

Un jeu très tactique
Gérer son temps fort, ses frappes, ses trajectoires : le footgolf, c’est tactique. « On marche beaucoup. Il y a aussi un aspect concentration comme chez les golfeurs. Là, c’est toi, tes choix et tes erreurs », affirme Jean-Baptiste Cadot. Malgré son existence récente, le sport s’est structuré, avec une fédération, un championnat et une coupe de France. D’ailleurs, preuve de son importance, l’Alsace footgolf club a déjà remporté la coupe en 2020 et le championnat en 2023. « On est en passe de gagner le championnat cette année aussi », se réjouit-il. Le footgolf, c’est enfin un parfait compromis lorsque le corps ne suit plus tout à fait : « Tout le monde peut y jouer, y compris avec son enfant ». Malgré cela, il existe un plafond de verre que la discipline peine à franchir. Pourtant, c’est bien une aventure sportive, humaine et amicale, avec des voyages et des compétitions réalisées entre camarades qui attendent les futurs licenciés. « N’ayez pas peur. Ce n’est pas élitiste, alors venez pousser la porte », exhorte Jean-Baptiste Cadot.