Vous revenez d’une ascension du Pic Lénine au Kirghizistan. Comment ça s’est passé ?
J’en tire un bilan ultra positif, déjà parce que je suis arrivée au sommet (rires). Il faut savoir qu’il n’y a que 15 à 20% des personnes qui le tentent qui y parviennent. Donc je suis fière. Ensuite, je suis ambassadrice de l’association Franck un Rayon de Soleil, et on a récolté 8 000 euros grâce à une cagnotte en ligne dans le cadre de l’ascension. Cet argent va permettre d’organiser un week-end pour 14 enfants malades. Je suis hyper contente. Autrement, concernant ma forme, je ne suis toujours pas remise de ces 7 134 mètres. Il faut du temps, j’ai perdu 6 kg. Mais ça reviendra, il faut que mon corps et mes poumons se reposent. Vu qu’on hyperventile continuellement là-haut, ça abîme les poumons, on s’appelait d’ailleurs « l’équipe des tuberculeux », parce qu’on toussait tous comme des fous (rires).
Vous ne vous arrêtez pas, puisque vous allez participer en septembre au semi-marathon de Colmar avec la team Vialis.
Je suis ambassadrice de Vialis depuis septembre 2024 et ils m’ont proposé de participer au semi-marathon de Colmar. J’ai trouvé ça chouette de pouvoir courir sous les couleurs de Vialis avec l’équipe. Alors oui, c’est peut-être un peu tôt vu que je rentre tout juste du Pic Lénine, donc c’est clair que je ne vais pas être au top de ma forme. Je vais devoir me montrer intelligente, ne pas partir trop vite. Mais ça va être un moment de partage.

Comment vous préparez-vous pour ce semi-marathon ?
Déjà, le but c’est de retrouver la forme. En course à pied, j’ai l’impression de repartir de zéro. Je n’ai pas du tout la force pour le moment de travailler la vitesse et le fractionné. Par exemple, juste avant l’interview, j’ai couru 9 km et j’ai des courbatures partout. Donc la question n’est pas tellement celle de la préparation, je dois surtout retrouver ma forme d’avant et y aller au feeling le jour J.
Le sport et le dépassement de soi occupent toujours une place importante dans votre vie.
J’ai toujours eu le goût de l’effort. J’ai fait de longues randonnées en Alsace avec mon père, de l’athlétisme, du tennis, couru dans le vignoble. Le sport, c’est ma soupape, c’est vital pour moi. Et mon problème, c’est que j’en aime beaucoup : le trail, les expéditions en milieu polaire et la haute altitude…
Maintenant, je rêve de faire un ultratrail, de passer le cap des 100 km. Normalement, je devrais faire l’UTMB Alsace Grand Est, la course de 110 km l’an prochain. C’est un de mes rêves !