Tous les deux ans, l’Assurance Maladie envoie des courriers papiers aux femmes ayant entre 50 et 74 ans, pour les informer et les pousser à se faire dépister.
Les Alsaciennes y sont invitées à passer une mammographie dans un cabinet de radiologie agréé : « Le dépistage pour cette cible est pris en charge à 100% et sans avance de frais », note Claude Lindecker, qui travaille à la CPAM du Haut-Rhin.
Mais au-delà de ce courrier et des relances qui suivent, l’Assurance Maladie affirme mener de nombreuses autres actions.
LE HAUT-RHIN, MAUVAIS ÉLÈVE
Les médecins traitants peuvent par exemple consulter la liste de leurs patientes non dépistée. La CPAM soutient aussi l’unité mobile « M’Ta Santé », un semi-remorque qui permet notamment de passer une mammographie : « Au premier semestre, on a par exemple contacté 2 246 personnes, pour 605 rendez-vous ». L’Assurance Maladie participe également à des événements comme la course Colmar Ensemble Pour Elles. Néanmoins, malgré ces actions, le Haut-Rhin est encore loin du compte. Le département affiche 57,4% de femmes éligibles dépistées, contre un objectif fixé à 61,6% : « Et on est à 2,7% de dépistages en 2023 prescrits par un médecin généraliste, alors que dans d’autres départements c’est quasiment 17% ». Le sud du territoire est particulièrement concerné à cause du manque de praticiens, d’informations, et des tabous. Mais il ne faut pas oublier qu’une femme a 90% de chances de guérison si le cancer est détecté à un stade précoce. L’importance du dépistage n’est donc plus à démontrer.
Le chiffre
500
Les radiologues agréés s’engagent à réaliser au moins 500 mammographies par an.


