vendredi 21 novembre 2025
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Horbourg-Wihr. La résilience d’un militaire

« Ne me dites pas que c’est impossible » : c’est la devise du Régiment de Marche du Tchad. C’est aussi le principe d’une association créée par un militaire, pour aider celles et ceux blessés au service de la France.

Créée en 2024, la structure a été nommée Les Maillons de la Résilience. Son objectif ? Soutenir les blessés physiques et psychologiques de guerre.

En complément de l’Armée, elle a pour vocation de faire découvrir de nouveaux types de soins, comme le yoga thérapeutique, de participer à des activités et à des événements sportifs ou non, ainsi que de diffuser des témoignages : « En résumé, l’idée, c’est l’entraide, l’accompagnement, guider les blessés. Tout seul, on ne peut pas avancer », explique Henri Tetauvira, co-fondateur de l’association. Car derrière elle, il y a son histoire, à lui.

Henri Tetauvira avec des compagnons dans le cadre de l’association. / ©LES MAILLONS DE LA RÉSILIENCE

L’ASSOCIATION, SA THÉRAPIE

Le Polynésien s’est engagé en 2006 dans le Régiment de Marche du Tchad : « L’armée, c’était fait pour moi ». Il a gravi les échelons et s’est retrouvé sur différents théâtres d’opérations. Côte d’Ivoire, Centrafrique, Tchad, bataille d’Abidjan, mais aussi l’Afghanistan : « J’y ai perdu des camarades, notamment un proche. C’était une mission difficile. Parfois, c’était moche, horrible à voir… », se souvient-il douloureusement. Il encaisse. Il accumule, beaucoup.

Jusqu’en 2023 : « J’avais mal au crâne, je pleurais, m’énervais, j’avais des cauchemars. Puis j’ai voulu mettre fin à mes jours, jusqu’à ce fameux jeudi ». Ce soir-là, il a vécu un épisode dissociatif de 2 heures : « Vous êtes chez vous, et là, d’un coup, vous revivez des scènes de guerre. J’ai essayé de m’habiller en treillis pour aller faire la guerre. C’est mon épouse qui a témoigné, je ne me souvenais plus de rien ».

« Tout seul, on ne peut pas avancer »

Depuis, il a débuté une prise en charge médicale. Un soir, son épouse lui a proposé de créer une association pour aider les blessés, comme lui. Elle accompagne également les familles, car ce sont elles qui sont en première ligne : « La famille, c’est très important. Elle voit et absorbe tout au quotidien ».

L’association Les Maillons de la Résilience est donc pour lui un moyen d’avancer, mais aussi un moyen de guider ses collègues : « L’entraide est nécessaire. Si quelqu’un en a besoin qu’il nous contacte », conclut-il.

Le chiffre

15

C’est le nombre de militaires blessés accompagnés par l’association, avec leurs familles.

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