Le 12 septembre 1982, Radio 100 Colmar voit le jour sur la fréquence 100.1, sous l’impulsion de Clément Schertzinger, Patrick Kochersperger et Hervé Bride.
Bernard Voinson est appelé par l’un des soutiens financiers de la radio pour venir participer à l’histoire. Ni une ni deux, le journaliste parti à Nice Matin revient dans sa ville natale :
« J’ai pris l’appartement qui était juste au-dessus de la radio, dans la Tour du Stade. J’y étais 24h sur 24 », se remémore-t-il.
Radio 100 était au plus proche des auditeurs, organisatrice d’évènements, partenaires des activités sportives, associatives, culturelles de Colmar. Radio 100, c’était aussi une volonté de partage et de création de liens : « On sollicitait les auditeurs. Il y a eu l’affaire du petit Alain, un gamin qui avait une leucémie et pour lequel on a collecté des fonds pour le faire soigner en Allemagne », confie Bernard Voinson.
« On était aimés, pas appréciés, mais aimés »
Régis Schaeffer, Brian Mayeur, Michèle Singer, Jacqueline et Michel Thevenin… autant de voix familières que les auditeurs ont pu entendre chaque jour, à la belle époque de Radio 100. « Il y avait plus de cent bénévoles et chacun avait une mission », précise Bernard Voinson. Radio 100 Colmar c’était aussi des soirées, comme en 1982 au Parc des Expositions avec Plus de mille personnes. « On était aimés, pas appréciés, mais aimés », dit-il.
« Radio 100 ça a été, pour moi, deux ans de ma vie très intense »
En 1983, Bernard Voinson est directeur de la radio. Elle cartonne, peut-être même trop :
« On tapait trop fort », avoue-t-il. « La puissance autorisée devait être de 200 Watts, nous on tapait à 500 Watts. Comme on tirait sur les autres radios, la Haute autorité nous a interdit l’utilisation de la fréquence ». Radio 100 organise alors une manifestation pour faire signer une pétition : « Je m’en souviens très bien. C’était le 1er mai, des milliers de personnes sont venues ».
Mais cet engouement n’a pas suffi à convaincre Bernard de rester, lui qui a envie de vivre d’autres aventures. Depuis, il a eu mille vies, mais ça, c’est une autre histoire.
Pour la petite histoire
Le 18 septembre 1982, Bernard Voinson s’est rendu au Castellet aux côtés de Laurent Faesser qui avait une concession rue Saint-Guidon. Il avait accepté de retourner au Bol d’Or avec une moto aux couleurs de Radio 100. S’ils n’ont pas passé la nuit à cause d’une casse mécanique et d’une chute, Bernard est resté au micro jusqu’à l’arrivée pour commenter la course en direct.