samedi 23 novembre 2024
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Pascal Sellet – Le sens de la fête

Né en 1980, il fait partie de ses nombreux Mulhousiens venus s’installer à Colmar, pour lui c’était il y a 12 ans. Lorsque l’on parle de fête, celui que l’on surnomme Pacos n’est pas le dernier. Il a démarré comme DJ et, avec sa structure Anim Elsass, il propose désormais clés en main des soirées professionnelles, des évènements familiaux, des évènements avec des municipalités et des institutions. Il sera encore une fois le DJ de la Foire aux vins cet été. Pour en parler, il est venu nous voir dans les locaux de Maxi Flash.

Comment avez-vous commencé votre carrière professionnelle ?

Il y a 30 ans, après mon brevet, pour me faire un petit peu d’argent de poche, j’ai été DJ à la patinoire de Colmar. À l’époque, je faisais partie d’un groupe de musique, The Bird. Finalement, j’ai toujours été dans ce domaine, mon grand-père était architecte pour des boîtes de nuit. J’ai grandi sur sa planche à dessin. J’ai fait un BEP art graphique, et j’ai commencé dans la pub à Mulhouse chez Intermedia, je faisais notamment la mise en page d’Insomniak, un magazine nocturne.

Vous êtes à la tête d’Anim Elsass depuis un an et demi, c’est un métier très chronophage, qu’est-ce qui vous a motivé à monter votre boîte ?

J’ai eu envie de m’investir à 100 % dans cette activité. Quand on aime ce que l’on fait, on n’a pas d’horaire. Nous faisons énormément de mariages et d’animations familiales. On fait ça en mettant l’accent sur l’humain. On a perdu beaucoup depuis le confinement, on est beaucoup plus dans les échanges de mails que dans l’échange tout court, c’est une période un peu anxiogène, on a perdu un peu notre âme. Nous, on essaye d’inverser tout ça lors des évènements que nous organisons de A à Z, en fonction de la demande de nos clients.

Qu’est-ce qui a changé en fait ?

Les générations d’après 1999 n’ont connu que des téléphones, elles n’achètent pas de CD, elles ne connaissent pas les centres-villes. On doit séduire ces générations et ça passe par l’échange.

Vous avez envie de faire bouger Colmar ?

Oui, c’est ma ville de cœur, Colmar est une œuvre d’art. C’est un peu embêtant au mois de décembre avec le marché de Noël, mais nous avons une qualité de vie exceptionnelle. Le monde entier nous envie, nous sommes riches de traditions, de savoir-vivre, de droiture.

Pourquoi la droiture ?

C’est notre ADN, nous sommes Alsaciens, c’est comme ça. Nous avons eu la chance d’avoir cette éducation. Mes grands-parents et mes arrière-grand-mères ne parlaient qu’alsacien, j’ai grandi comme ça.

Vous aimez l’Alsace passionnément ?

J’aime notre culture, je travaille parfois avec le groupe folklorique Vogesia de Colmar, j’essaye de les intégrer aux évènements. Ma femme et ma belle-sœur tiennent le magasin Jeannala et Seppala rue de l’église à Colmar, mon beau-frère est gérant du magasin. J’essaye de les représenter autant que je peux, pas pour vendre les produits, mais pour dire que nous avons ces valeurs-là. Jeannala et Seppala représentent bien l’Alsace, c’est intergénérationnel, entre les traditions et la modernité. L’idée c’est de donner un sourire à table. Comme ces deux personnages, l’Alsacien est heureux parce qu’il a le ventre rempli.

Vous êtes très occupé donc, avez-vous le temps de faire autre chose que votre métier ?

Ce que je fais, c’est ma vie. Ce que j’aime c’est être un missionnaire de bonheur, porteur de bonne humeur. C’est ce que j’explique à chaque fois que je signe un contrat. Pour les mariages, par exemple, je suis comme un parent, par intérim. Il faut créer des souvenirs, il faut qu’il y ait des sentiments pour que le moment devienne unique. Pas dans le bling-bling. On fait les choses en fonction des besoins de nos clients, on génère de bonnes ondes. Je travaille beaucoup le ressenti, j’ai besoin de ressentir les personnes, sinon je ne sais pas faire, je ne fais pas. C’est un cadeau du ciel, j’ai des demandes tous les jours alors que je n’ai jamais fait de salon du mariage, tout s’est construit sur le bouche-à-oreille.
J’ai des projets pour la fin de cette année, et pour 2025, on en reparlera, mais il s’agit de monter des restaurants éphémères.

Cette réussite, c’est dû à votre personnalité ?

Je ne sais pas vraiment, je fais ce que j’aime, et tant que j’aurais cette énergie, le plaisir l’emportera. Après, ce n’est pas de la prétention, mais tout est pareil, lorsque l’on partage une passion, on met à disposition sa belle énergie.

Votre surnom est Pacos, pourquoi ?

J’ai vécu un petit peu à Nice, mes copains m’appelaient comme ça. J’avais une crête comme coupe de cheveux, on me prenait pour un Espagnol, Pacos ça m’allait bien. Du coup, j’ai gardé ce nom, DJ Pacos.

En tant que DJ, vous travaillez en discothèque ?

Je l’ai fait un peu, mais je préfère les soirées privées, les soirées dans les clubs de foot, c’est ce que j’aime. J’aime aussi les soirées à l’Embuscade lors de la foire aux vins, je passe juste après les Pin-up d’Alsace, c’est quelque chose de très festif. Ça sera encore le cas cet été.

À part votre métier, qu’aimez-vous dans la vie ?

Ma femme, les enfants, ma fille, qui me portent dans tout mon joyeux bordel (rire).

Êtes-vous un homme heureux ?

Carrément. Ma vie a parfois été très difficile, j’ai appris qu’il faut profiter de chaque moment.

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