samedi 23 novembre 2024
AccueilCHRONIQUESLes balades en couleur d'André MullerLes Zimzim’s, de Schnersheim à Chicago

Les Zimzim’s, de Schnersheim à Chicago

Le résumé : il y en a qui en rêvent, d’autres effeuillent une marguerite ! J’y vais ! J’y va !
Je n’y vais pas ! Et eux l’ont fait, aller au bout de leur rêve, partir à l’aventure, traverser l’Atlantique, sur un tapis volant en Kelsch, valise en carton au bout des bras, la family in a backpack… Un beau jour ils ont atterri à l’ombre des buildings, dans la mégaville d’Al Capone, à Chicago. Je vais vous retracer chers Maxi-Läsers, The success-story de Pierre, Mimi, Nico, Luc, Jessica et le jeune Rémy Zimmermann baptisés. Les Zimzims’ chez l’oncle Sam des Amériques.

CHICAGO, pour koi ? Why ? Warum ?

Chicago, c’est une mégapole dans l’État de l’Illinois, c’est la deuxième plus grande ville des États-Unis, après New York pour le nombre de ses gratte-ciels, située au cœur du Midwest. Dès 1880, Chicago est connue, reconnue, pour son architecture audacieuse, sa ligne d’horizon est ponctuée de gratte-ciels, les plus gigantesques, les plus hauts du monde. On l’appelle aussi la Windy-city, la ville des grands froids, au bord du lac Michigan, c’est aussi la ville du blues, et celle des Zimzims’ mondialement connus à Schnersheim.

Adieu Schnersheim, je t’aimais tant

Schnèèrsche est située au cœur du Köchersbari im Unterélsàss. Ce bourg est habité par 1496 habitants, appelés les Schnersheimoises et Schnersheimois. Depuis le début de l’année 2024, Madame la maire a enregistré 14 naissances, cette commune est située à une altitude moyenne de 200 mètres à peine. Yo, et enfin la cerise sur le gâteau, l’équipe théâtrale jouera prochainement une pièce en alsacien e merder im kürhüs et, savez-vous qui jouait la comédie dans ce théâtre, notre ami, le boulanger Pierre Zimmermann, mondialement connu à Chicago.

Le rêve américain existe !

Non, rassurez-vous les Maxi-Läsers, le Maxi-Trotteur ne vous emmène pas dans ce petit village alsacien, mais dans cette mégapole à l’autre bout du monde, à 9650 km.
Je suis confortablement assis près d’un hublot, dans le 747 de la compagnie Lufthansa, pour Chicago. J’entends le commandant de bord souhaiter la bienvenue avec son accent chewing-gum, « Good Morning, ladies and gentlemen the commander Tanguy and his co-pilot Laverdure, we wish you a good flight ». Pendant ce long vol, je vais vous conter cette belle histoire, ce rêve américain qui est devenu une réalité.

Flash-back comme on dit dans le Nouveau Monde.

Ça commence toujours de la même manière trois petits points… Il était une fois ! Au début des années 1900, dans une petite bourgade alsacienne, une lignée de Becker, du côté maternel de Pierre. Ce métier de boulanger disait Sèppele, le tic-tac Babeba, est bien plus qu’un simple travail, c’est une véritable vocation ancestrale au service des saveurs. À 15 ans, Pierre débute son apprentissage chez Naegel dans la fresse-Gàss, rue des Orfèvres à Strosburri. À 17 ans, enthousiaste et emballé, Pierre rejoint la boulangerie familiale à Schnersheim, il représente dignement la quatrième génération de boulangers (110 ans !) Il perpétue le bon goût et le savoir-faire, hérités de ses aïeux. Le jeune Pierre est ambitieux, audacieux, perfectionniste, rien ne l’arrête, il se donne les moyens pour flirter avec l’excellence. Pierre Z s’inscrit à d’innombrables concours de la boulangerie, il rafle avec succès tout ce qu’il entreprend : brevet de Maîtrise de boulanger-pâtissier-confiseur-glacier.

L’excellentissime Pierre Zimmermann remporte le Graal, l’emblème de notre vie quotidienne : la baguette, la couronne, la ficelle, la miche, la flûte. Zimmermann Pierre est deux fois de suite Meilleur boulanger de la planète Terre, il pétrit à la main, avec son cœur, le meilleur pain du monde ? C’est ÉNORME ! Waouh ! Quel admirable palmarès ! Pierre a plus d’un titre dans sa besace !
Il est également Bretzel d’Or, Membre de l’Académie culinaire de France et enseigne l’art de la pâtisserie-boulangerie comme Baker-Professor dans la plus prestigieuse école privée des États-Unis à Chicago, La French Pastry School of Chicago.
Il y venait deux fois par an pour enseigner la partie pain et viennoiserie à des étudiants qui ne saisissaient pas trop son anglais, qu’il baragouinait avec un fort accent alsacien. Ça a duré presque dix ans, ce va et vient entre Schnersheim et Chicago. En 2010, Pierre passe le cap du rêve, il vend la boulangerie familiale, met la clé sous le paillasson, emporte son bout d’Alsace et toutes les recettes dans sa valise en Pàppedéckel. Avec sa chère épouse Mimi, les deux garçons, Nicolas et Luc, ils s’installent dans la Old town, un des quartiers cossus de Chicago. C’est dans une clinquante rue passante, 1547 N. Wells Street à l’ombre des gratte-ciels, qu’ils installent leur boulangerie Fournette Bakery, un nom accrocheur facile à retenir pour la clientèle gourmande. Très vite le bouche-à-oreille fonctionne merveilleusement bien. La baguette chez la Fournette obtient un prix d’excellence
BEST baguette in Chicago.

Et pendant ce temps dans l’avion

J’entends des grésillements dans le 747… Pchittttt ! « Ladies and gentlemen, c’est votre commandant de bord Tanguy et son co-pilote Laverdure, nous commençons la descente vers l’aéroport de Chicago, beau temps dans la Windy City ! 32° degré Fahrenheit, il fait très froid, je vous souhaite un excellent séjour ». Chers Maxi-Läsers, je vous raconterai plus tard mon arrivée à l’aéroport, la procédure de contrôle au poste de police qui m’a envoyé au service de l’immigration où j’ai passé plusieurs heures assis sur une banquette en bois sans bouger. J’ai failli repartir en France illico presto dans l’autre sens ! À très vite pour mes déboires, mon aventure américaine en plein mois de décembre par un froid de canard, et la merveilleuse rencontre avec les Zimzims’.

Le Maxi Trotteur André Muller

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