Trois personnages composent cette histoire. Le père, Thomas, un ancien professionnel de VTT, aujourd’hui directeur du réseau Veloland France. La mère, Virginie, qui possède le magasin Bike and Run’in à Wintzenheim. La fille enfin, Camille, âgée de 14 ans. Ensemble, ils forment la famille Dietsch. Et en octobre dernier, ils sont parvenus à monter à 5 416 mètres d’altitude à vélo, au Népal. Un projet fou, dont la genèse est à chercher il y a 12 ans, à l’instauration d’une tradition. « Depuis que Camille a 2 ans, on se barre à deux chaque année, raconte le papa, pour faire des choses sportives ou non. L’année dernière par exemple, c’était New York ».
Ils ont également traversé la Tunisie à vélo. C’est de ces voyages à deux que germe l’idée du Népal dans son esprit, lui qui a déjà été trois fois en Himalaya, pour des courses. « J’y ai rencontré une personne qui est devenue un copain. Il me disait chaque année qu’il fallait que je vienne au Népal », explique-t-il. Le mois d’octobre étant plutôt calme dans le magasin, il s’est dit que ce pourrait être le bon moment pour partir, à trois : « Et c’est l’une des deux périodes où on peut aller au Népal, c’est la saison sèche ». Banco. Il a réservé les billets. Cap sur le massif de l’Annapurna et son sommet, Thorong La Pass.
Un défi sportif
Pour espérer réussir ce défi familial, dans un milieu où l’oxygène se fait rare, les Dietsch ont dû s’entraîner, faire le sacrifice de quelques week-ends. Pas de quoi effrayer Camille, alors âgée de 13 ans. Ou si, un peu quand même : « À l’origine, j’avais très peur, ils ne m’avaient pas vendu du rêve. Mais après je me suis dit que j’avais une chance de fou », confie-t-elle. Tous ces efforts ont payé, puisque le trio a réussi son ascension sans encombre. Alors qu’ont-ils ressenti une fois arrivés au sommet ? « Rien, j’étais morte (rire). Quand on y arrive, on ne réalise pas trop », s’amuse la collégienne.
« Le sommet, ça été la cerise sur le gâteau. Avoir vécu cette ambiance, en famille, c’est ça qui était marquant », répond son père. La gentillesse des guides et des habitants, ainsi que la beauté de paysages majestueux, voilà ce qu’ils ont adoré lors de cette odyssée. Au point de réitérer l’expérience ? « Je compte refaire ce genre de trip. J’ai besoin de ça dans la vie. Voyager, faire du vélo, il me le faut », s’enthousiasme Thomas Dietsch. Camille en revanche, ne compte pas remettre ça de sitôt. Elle craint de se lasser, et préfère chérir ses souvenirs pendant encore quelques années.
Le chiffre
300 : C’est le nombre de kilomètres parcouru par la famille Dietsch lors de son voyage à vélo au Népal, qui a duré 10 jours, avec une moyenne de 30 km quotidiens et 8 000 mètres de dénivelé.