La restauration, Chrystelle Doucey, comptable de formation, a toujours eu ça dans le sang : « Quand j’avais 16 ans, je voulais faire ça. J’avais trouvé des patrons, et finalement, ils ont changé d’avis, préférant un garçon. Donc on m’a trouvé une place en compta », témoigne-t-elle.
Toutefois, dès 1997, elle a tenu son premier restaurant avec son mari, le Wistewala à Ammerschwihr.
Par la suite, ils ont racheté l’auberge du Tonnelier à Hunawihr, qu’ils ont vendu en 2006. Elle a alors occupé des postes de direction dans la grande distribution. Sauf que l’envie de changer se fait à nouveau sentir, en 2013. Un jour de décembre, lors de ses courses au marché couvert de Colmar, un petit stand plutôt vide attire son attention : « Je suis allé voir la personne qui était là, et elle m’a dit qu’elle cherchait à vendre. C’était un signe ! ».
L’idée de le reprendre lui est alors venue, pour faire de la restauration rapide, avec les légumes du marché. « Je veux faire plaisir, et j’aime cuisiner. Ça ne s’explique pas », revendique-t-elle.
… et récolte le succès
Pour son projet, Chrystelle a été dirigée vers Initiative Colmar Centre-Alsace : « Elles m’ont aidé avec des prêts. Grâce à ça, les banques ont suivi ». Légumez-moi est née ainsi, en plein marché de Noël 2014. Son idée a vite pris racine, et la croissance de l’entreprise l’a obligé à se trouver un grand local en 2017. Aujourd’hui, Légumez-moi a évoluée : « On a un petit restaurant de 40 couverts et une activité de traiteur, avec des plateaux-repas livrés dans les entreprises », explique la patronne.
Et cette aventure est même devenue familiale, elle travaille avec son mari, ses enfants et sa belle-fille. L’aîné est chef de cuisine et le cadet gère la « partie paperasse et internet ».
Une belle histoire. Alors maintenant, à 55 ans, Chrystelle Doucey ne compte plus vraiment se développer. Elle veut surtout « se détendre », et continuer de faire tourner son entreprise, en famille.
Le chiffre
10 : C’est le nombre de personnes travaillant actuellement à Légumez-moi. Seulement 6 mois après le lancement, Chrystelle Doucey a dû embaucher.