L’année dernière, Les Bredelers ont fêté leurs vingt années d’existence. Malgré toutes ces années, vous êtes presque toujours restés fidèles au dialecte alsacien !
C’est impressionnant. Nous n’avons pas vu les années passer, comme diraient les anciens. Si nous en sommes ici aujourd’hui, c’est que nous avons su traverser les époques. Notre passion commune du rock nous a portés. Chanter en alsacien est ce qui fait la force des Bredelers.
Pendant trois ans, vous avez travaillé sur ce nouvel opus, Deifel’s Peel, qui sortira le 25 avril. Que dire de votre processus créatif ?
Nous avions la volonté de réaliser un disque plus organique, en nous rassemblant dans une pièce, à « jamer » pour trouver des idées, comme à nos débuts. Nous partions des riffs de guitares pour composer la musique. Une fois l’ensemble musical construit, nous nous sommes penchés sur les « top lines », les mélodies.
En travaillant l’Alsacien, qui peut sonner assez rude, nous sommes partis à la recherche de sonorités se rapprochant de l’anglais, tout en utilisant des images. Ensuite, j’ai retravaillé les textes avec mon co-auteur. Sans le vouloir, nous nous sommes rendu compte que chaque morceau transmettait une émotion différente. Nous avons décidé de jouer sur cet aspect et d’associer chaque chanson à une carte de tarot.
L’idée est que nos auditeurs les interprètent et se fassent leurs propres idées. Sur la pochette du disque figure un diable tenant les cartes de tarot dans sa main droite et la Terre dans la gauche. Par cette image, nous avons voulu montrer que si les émotions sont mal gérées, elles peuvent mener au chaos. C’est l’idée générale de Deifel’s Peel.
Maidel, qui figure sur l’album, est déjà sortie sur les plateformes. Est-ce une bonne entrée en matière ?
Une très bonne entrée en matière, oui. Sa sonorité néo-métal affirme la nouvelle direction du groupe. C’est un titre qui nous plaît beaucoup. Elle traite du désir et de la lutte contre l’inévitable. Dans le clip, le personnage combat un désir pour une femme qui n’apparaît jamais et qui incarne l’inévitable.
Le chiffre
1 600 000 : C’est le nombre de vues comptabilisées sur le clip de Bombom Stand, posté sur YouTube en 2006. Cette chanson, qui a longtemps sonné comme un véritable hymne alsacien, est le plus gros succès des Bredelers.