mardi 1 juillet 2025
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Gundolsheim – Guillaume Jeannin, toujours dans la course

C’est l’histoire d’un triathlète qui a vu sa vie basculer après un accident. Mais il n’a rien lâché. Aujourd’hui, il continue même d’entraîner. Grâce au sport, il s’est reconstruit.

Guillaume Jeannin est un mordu de sports outdoor : « Avant tout, ce qui m’anime, c’est le fait d’être en extérieur, dehors », explique-t-il. Son histoire sportive a commencé par le VTT, qu’il a pratiqué en famille. Puis, à partir de 2004, il s’est mis à faire de plus en plus de triathlon. Opticien en parallèle, il a franchi un cap 10 ans plus tard, en devenant le champion du monde de X-Terra à Hawaï. Une victoire retentissante, qui l’a propulsé triathlète professionnel. Cette passion est alors devenue son métier jusqu’en 2018, avant que sa vie ne bascule : « J’ai été victime d’un accident de VTT. Je me suis réveillé tétraplégique ». Alors il s’est battu, et sa reconstruction est passée par le sport : « Ce qui m’a sauvé la vie, c’est mon petit garçon. Mais sans le sport, je n’aurais pas été capable de remonter la pente ».

Guillaume Jeannin sur son vélo adapté à assistance électrique. / ©Dr
Le combat d’un champion

Pour en refaire justement, il utilise un VTT à assistance électrique : « Cela me permet d’accompagner les trailers que j’entraîne, de ressentir à nouveau les odeurs, les sensations, la joie d’être dans la nature », affirme-t-il. Il a voulu partager cette possibilité à d’autres personnes à mobilité réduite, en proposant ce type de vélo à la location, via Jool. Il s’agit d’un service pour les amoureux des sports en extérieur, valides et porteurs de handicaps, qu’il a cocréé en 2014. Il propose également du coaching et une ligne de vêtements. Mais dans son apport à la communauté, Guillaume Jeannin ne s’est pas arrêté là. Au centre de rééducation, il a rencontré les frères Mawem, « et il se trouve que j’emmenais mon petit garçon à leur école d’escalade à Colmar ». De cela est né le projet de rendre la discipline accessible aux personnes à mobilité réduite. Résultat : ils ont créé il y a 2 ans un treuil intelligent aidant à grimper une paroi. « J’étais loin de m’imaginer que l’escalade serait l’un des sports que je referais rapidement. C’est fou », s’exclame-t-il. Fou, c’est aussi le mot qui convient à son parcours. Un parcours inspirant, plein d’espoirs et de persévérance.

L’info en plus

À l’occasion des Jeux paralympiques de Paris 2024, Guillaume Jeannin a porté la flamme olympique à Mulhouse.

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