dimanche 16 novembre 2025
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Alsace. Labeur de labours cultive l’espoir

L’actrice de Meyenheim Anaïs Gasparini est passée derrière la caméra depuis près de 3 ans. Elle s’apprête à sortir son premier long-métrage, un docu-fiction entièrement tourné en Alsace sur la crise du monde agricole. L’avant-première se déroulera le 22 novembre au cinéma Croisière de Cernay.

La toute première projection du film Labeur de labours aurait dû avoir lieu à la fin de l’année 2024. Mais l’événement a été reporté, à cause d’un accident impliquant un membre de l’équipe : « Pour des raisons artistiques et humaines, c’était impossible de le sortir comme prévu. Mais il va mieux, et je suis têtue, j’ai promis que le film sortirait. Alors un peu moins d’un an après, nous y sommes ! », explique Anaïs Gasparini. Le travail de post-production a effectivement repris dès le mois de février. Maintenant, place à l’avant-première tant attendue, à Cernay. Le résultat d’un travail de longue haleine, un véritable pari sur lequel la jeune actrice a beaucoup misé. Car Labeur de labours est un docu-fiction réalisé et autoproduit par Anaïs Gasparini, avec sa société A.C.U Production. « Ce film, c’est le sang de mes veines », clame-t-elle. Un risque financier, mais qui lui a garanti une vraie liberté de parole. Un élément indispensable pour aborder un sujet aussi sensible que la crise du monde agricole.

LE COMBAT DES AGRICULTEURS SUR GRAND ÉCRAN

Ce projet cinématographique a vu le jour en février 2024, durant les manifestations de grande ampleur des agriculteurs. « Ça m’a interpellée. J’ai été touchée par leur combat. C’est quand même eux qui nourrissent la France ! », exprime-telle. Pour de nombreuses raisons, ce secteur est embourbé dans une crise profonde. Alors elle a voulu donner la parole aux principaux concernés : « Je suis allée mener l’enquête avec un principe : offrir un espace de parole apolitique aux agriculteurs ». D’un court-métrage, l’Alsacienne s’est rapidement retrouvée à réaliser un long-métrage, son premier.

Un « docu-fiction », c’est-à-dire un film composé de 50 minutes de fiction et de 30 minutes de documentaire : « Ce format hybride, c’est sa force. La fiction et la réalité se mélangent de façon fluide, ça apporte de la véracité au récit ». Labeur de labours contient ainsi des interviews d’agriculteurs, mais aussi des scènes de cinéma.

Le but ? Montrer ce qui ne va pas et ce dont les agriculteurs ont besoin. Mais aussi offrir des pistes d’actions et mettre en avant les évolutions positives de ces dernières années : « Le cinéma est la propagande la plus forte, c’est un excellent moyen de porter des messages », affirmet- elle. Et pour retranscrire au mieux la situation actuelle, Anaïs Gasparini a tenu à interroger des exploitants avec différents profils, tout en se concentrant sur ceux de l’industrie céréalière et laitière. Et tous viennent d’Alsace.

Néanmoins, en ce qui concerne la diffusion, la réalisatrice n’entend pas se cantonner à sa région natale. Elle espère montrer son film dans plusieurs cinémas alsaciens, avant, peut-être, de l’ouvrir à la diffusion dans toute la France. « Forcément je suis stressée. Un film, c’est une partie de soi que l’on met à nue. Mais c’est une très grande joie de pouvoir le sortir. Son message est extrêmement fort », annonce-telle. Émotion et espoir promettent d’être au rendez-vous dans ce film qui se veut d’utilité publique.

L’info en plus

La chanson originale du film, Terre en sursis, a été écrite par Anaïs Gasparini, un titre en soutien aux agriculteurs. Son clip a été tourné cet été.

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