C’est l’histoire d’un couple qui attend un enfant. Un couple heureux. Mais dès sa naissance, leur enfant a, en réalité, toutes les caractéristiques d’un poisson. Et plus il va grandir, plus il va devenir poisson. Ses parents n’auront pas d’autres choix, par amour, que de le mettre à la mer.
Cette histoire touchante, c’est celle de Jérémy Fisher, un texte écrit par Mohamed Rouabhi et adapté au théâtre par Thomas Ress, directeur de l’Espace 110 à Illzach. « J’ai eu un vrai coup de coeur pour ce texte », justifie-t-il.
Au fond, cette oeuvre évoque le parcours d’un enfant, aborde la question de la différence, du regard de l’autre : « C’est aussi une fable qui traite de la question de la parentalité, du handicap ».
UN « COCON » THÉÂTRAL

Selon le metteur en scène, cette histoire contient donc deux volets : la question de la tolérance et la question de la parentalité.
Pour traiter au mieux de ces sujets, Thomas Ress a élaboré un espace inclusif, afin que le spectateur fasse partie intégrante du récit.
« J’ai eu un vrai coup de coeur pour ce texte »
Une structure en bois a été créée, semblable à un bateau retourné, « à un cocon ». Les spectateurs sont placés de chaque côté de la structure et les comédiens, eux, racontent leur histoire depuis cette plateforme avec « des artifices, du théâtre d’ombres, du travail chorégraphique ». En parlant des comédiens, la pièce bénéficie d’un beau casting, avec notamment la présence de l’actrice et metteuse en scène Laure Werckmann. « Pour ne parler que des interprètes, il y en a déjà 6. Si l’on ajoute tout le reste, c’est juste énorme. Une grosse équipe avec une grosse distribution, c’est de plus en plus rare », assure-t-il.
Grâce à cela, c’est une heure d’immersion intense qui attend les spectateurs. Ou, comme l’exprime Thomas Ress, « un moment pour prendre le temps de redécouvrir ce qu’est l’enfance, le fait d’être parent, à travers une fable qui se déploie avec poésie, magie et humour. Une palette de sentiments que la vie nous offre »

