À quoi ressemble, aujourd’hui, la zone industrielle ÉcoRhéna ?
Elle se divise en 3 parties : le site portuaire qui a été confié à l’opérateur SEMOP et les secteurs 2 et 3 qui sont des terrains d’une vingtaine d’hectares chacun, achetés par Liebherr. En soi, il ne nous reste plus que 8 hectares à vendre près de la zone Kœchlin.
ÉcoRhéna s’inscrit dans les axes de développement mis en place pour compenser la perte de la centrale. Comment avancent-ils ?
Nous travaillons aussi sur d’autres secteurs fonciers que nous voudrions rendre accessibles pour de l’activité industrielle. Concernant les mobilités, nous sommes toujours en discussion pour le train Colmar-Fribourg. La transition énergétique avance petit à petit, la centrale photovoltaïque de Volgelsheim, mise en service l’an dernier, en fait partie.
Et, enfin, l’industrie 5.0, c’est-à-dire celle qui fait cohabiter l’humain et le numérique, est assurée par Liebherr. Ce n’est pas cette seule société qui va remplacer la centrale, mais elle prévoit tout de même d’investir 170 millions d’euros et de créer plus de 300 emplois.
Fin d’année, la compensation à 100% mise en place par l’État à la fermeture de la centrale va s’arrêter. Comment s’annonce l’avenir ?
À partir de 2024 nous allons avoir une baisse progressive de compensation pour arriver à zéro dans 7 ans. C’est à nous de compenser la perte de Fessenheim par l’installation de nouvelles entreprises, mais aussi par le développement de celles qui sont déjà là. 2024 sera plutôt l’année de la mise en œuvre. Nous réfléchissons à l’accompagnement des entreprises qui nous font part de leurs difficultés liées aux problématiques énergétiques et autres. Je dis souvent qu’il faut savoir faire le dos rond, mais la dynamique est là. Le tout est de trouver le bon équilibre entre la création de richesses et la perte éventuelle de sociétés ou d’emplois. C’est un éternel recommencement.