Au quotidien, depuis une quinzaine d’années, Charles-Henrick Gaurier accompagne les marques et les concessionnaires dans leurs stratégies marketing. Avec le temps, l’entrepreneur a constaté que le marché de l’occasion diffère entre les voitures et les motos :
« Certaines ne sont pas assez vieilles pour être considérées comme vintage et d’autres ne sont juste plus dans l’air du temps, même cinq ans après leur sortie, alors difficile de les vendre ».
Mais à la différence d’une voiture, une moto peut se customiser, et Charles-Henrick l’a bien compris : « L’idée est de remettre une occasion au goût du jour, en utilisant l’impression 3D. Pour ce faire, j’ai créé RideCraft. Il est possible de personnaliser tous les éléments d’habillage d’une moto tout en respectant des contraintes réglementaires, comme la résistance mécanique et le fait que ça ne puisse pas engendrer de blessures pour l’utilisateur ou un tiers ».
Avec RideCraft, seule l’esthétique sera modifiée : « Une moto est un accessoire de lifestyle ».
La preuve du concept
RideCraft est incubée chez Fabéon, à Illkirch-Graffenstaden : « Son écosystème nous permettra d’aller jusqu’au bout de notre prototype. En lien avec l’entreprise 2am Software, nous pourrons prochainement permettre aux particuliers de personnaliser les pièces souhaitées. Nous sommes en train de donner vie à notre preuve de concept. Il y aura des avancées en 2024 ». En France, le potentiel est important : « C’est un marché mature qui est capable d’attirer des gens. De plus, je dispose d’un réseau conséquent. Lorsque le projet sera lancé, nous aimerions aussi nous attaquer au marché allemand », conclut Charles-Henrick Gaurier.