Comment fait-on vivre un musée de plus de 50 ans ?
Sylvain Vernerey : On s’appuie sur l’existant, une collection fabuleuse dont la renommée n’est plus à faire, et la politique que je mène depuis mon arrivée en 2005, c’est justement d’en faire un lieu de vie. On ne se contente pas d’exposer, mais on attire tout âge, en développant une multitude de choses autour du thème des collections, des événements décalés, des concerts, du théâtre, des salons, pour découvrir le musée de manière surprenante, voire insolite, et susciter un renouvellement des visites, avec un nouveau regard.
Vous attirez tout type de public, mais aussi les médias, on l’a vu récemment avec Europe 2 ou des reportages télé…
En 2005, nous avions une grande part d’amateurs de ferroviaire, aujourd’hui le public vient de tout horizon, il est international et familial. Ce musée sort du lot grâce à son dynamisme avec des murder parties, des escape games, des concerts de musique contemporaine, et ce côté décalé attire les médias.
Que prévoyez-vous en 2024 ?
Les grands événements seront renouvelés, comme le Salon du modélisme pour les Journées du Patrimoine, les dîners insolites dans une ambiance ferroviaire, nous allons recréer des escape games, et je vais lancer un festival Steam Punk—c’est un monde de gens costumés dans l’univers Jules Verne-industrie, dans une ambiance futuriste début 20e siècle. Et un événement qui est en train de se monter avec les autres musées de M2A, à l’occasion du passage de la flamme olympique à Mulhouse, ce serait de créer des Olympiades autour d’ateliers sportifs ludiques. Par exemple chez nous, chronométrer un concours de pelletées de charbon.