Lors de l’ascension de l’Aconcagua, vous avez souffert du froid. Cela vous a encouragé à vous rapprocher de la méthode Wim Hof ?
Oui, il fallait que j’apprenne à accepter le froid. Je me suis inscrite à un atelier, ensuite j’ai participé à un week-end où j’ai gravi une montagne en short alors qu’il faisait -10°, j’ai fait une formation en ligne pendant un an et un stage intensif en Espagne pour devenir instructeur. Cette méthode est une vraie révélation, parce qu’il n’y a pas que le froid, il y a aussi la respiration, la méditation, quelque chose qui me fait vraiment du bien. Wim Hof est baptisé l’homme de glace, il détient des records du monde dans des froids extrêmes, il a fait le Kilimandjaro vêtu d’un simple short. Avec la méthode et la respiration. Il le fait en deux jours sans palier alors que moi je l’ai fait en cinq jours.
Faut-il une capacité physiologique exceptionnelle pour faire cela ?
Il en faut une, mais le mental peut nous emmener très loin. Tout est basé sur l’état d’esprit. Ce n’est pas de la magie. De toute façon dans la vie sans un bon état d’esprit, on ne fait rien, c’est pareil pour la méthode Wim Hof.
Mais tout le monde ne peut pas faire un semi-marathon, pieds nus, au-delà du cercle polaire ou rester près de deux heures dans un caisson rempli d’eau glacée !
Tout le monde n’a peut-être pas envie de le tenter, Wim Hof c’était son objectif et il s’est donné les moyens d’y arriver. Pendant des années, on le prenait un peu pour une bête de foire, mais depuis des résultats d’études scientifiques, il est pris au sérieux.
Vous organisez des ateliers à Thannenkirch, les prochaines sessions sont complètes, mais il reste des places pour une date à Mundolsheim le 11 février ?
Oui, et il y aura d’autres dates dans le Haut-Rhin. Les ateliers durent quatre heures, c’est vraiment la découverte des fondamentaux de la méthode Wim Hof, les bases pour la pratiquer chez soi en toute sécurité, la respiration et la cerise sur le gâteau, le bain froid.
Faites-vous un bain froid tous les jours ?
Cela dépend, j’écoute mon corps. En hiver, j’aime bien aller en rivière, le choc est plus fort. Je prends une douche froide tous les jours.
Avec cette méthode, qu’est-ce qui a changé en vous ?
Déjà, je me dis que si je suis capable d’entrer dans un bain froid, d’affronter quelque chose de très inconfortable, je peux l’appliquer dans ma vie de tous les jours, je peux tout affronter. Je touche du bois, mais je ne tombe pas malade. Cela booste réellement les défenses immunitaires, ça diminue les inflammations également, ça améliore la qualité du sommeil, la résilience, la motivation, l’énergie. Et puis je sens que je suis moins frileuse. Je suis prête pour ma prochaine expédition polaire au mois d’avril au Svalbard, dans l’extrême nord de la Norvège.