La boutique de l’artisan chocolatier est envahie de lapins. Des lapins footballeurs, judokas, karatékas, des lapins sortis de l’œuf, et même les trois lapins de la sagesse, remplaçant les trois singes… « Nous sommes en Alsace, donc forcément à Pâques, c’est le lapin », rappelle Vincent Strackar. Le maître chocolatier respecte les traditions, mais propose aussi d’autres moulages comme l’incontournable cigogne, la licorne, les chevaux et les petits derniers : dragons, princesses et chevaliers. Chaque moulage est décoré à la main par Vincent, son épouse Pinar et leur apprentie. « Nous mettons en avant notre savoir-faire technique, toujours dans le but de se différencier des grandes surfaces et des autres professionnels. Nous fabriquons tout nous-mêmes. On ne réceptionne quasiment pas de produits semi-transformés. »
Pousser les murs
En dehors de la période de Pâques, ce sont les bonbons de chocolat qui partent comme des petits pains. Vincent Strackar a créé une vingtaine de recettes, dont « L’Alsacien », un chocolat de deux textures différentes avec deux parfums typiques de l’Alsace : la quetsche et la cannelle.
Il y a aussi les pavés de KB dont la boîte a été illustrée par un artiste de Kaysersberg : une ganache noire fondante aux éclats de noisettes caramélisées saupoudrée de cacao. Et l’an dernier, en clin d’œil à notre région prisée par les chasseurs, l’artisan a créé « Safe hunt », un coffret de dix cartouches fourrées d’un praliné noisettes et amandes. « Je pensais que ce serait un produit local, mais finalement on en a expédié jusqu’à Nice ! ». Depuis l’ouverture de sa boutique à Kaysersberg en 2012, Vincent Strackar, originaire de Sarrebourg, a su « provoquer l’envie de chocolat ». Tellement que les murs du laboratoire de 15 m2 attenant au magasin commencent à devenir étroits.
Dans moins de cinq ans, le chocolatier aimerait trouver des locaux pour installer un laboratoire plus grand et d’autres points de vente. Tout en restant dans le coin de Kaysersberg.
L’info en plus
Lapins ou cloches ? Dans la tradition chrétienne, ce sont les cloches revenues de Rome qui apportent les œufs de Pâques. Dans le grand est de la France, c’est un lapin ou un lièvre.