Tout a commencé le 7 octobre 2023. Dans une chronique sur France Inter, Tanguy Pastureau a dit sa compassion pour les milliers de morts lors des attaques du Hamas. « Et d’un coup, je me suis mis à recevoir plein de messages de haine, violents, alors que je n’ai pas pris position. C’était juste humain », se souvient-il.
L’effet de meute de ce harcèlement numérique lui a alors rappelé une histoire, au collège. La sienne : « Il y avait un type, qui m’a un peu gâché la vie. Donc j’ai voulu faire un spectacle personnel là-dessus. J’y raconte qu’il est possible de se sortir de ces situations, de vivre heureux, et surtout, qu’il faut en parler ».
Ainsi est né ce nouveau et deuxième spectacle, intitulé Un monde hostile pour un cœur tendre. Il sera en tournée en 2025, et passe au théâtre municipal de Colmar ce 15 janvier.
Dans ce seul en scène, il évoque également la violence du monde actuel, « le fait qu’on soit tous en burn-out, qu’on n’ait plus de filtres entre nous et qu’on soit submergés par les écrans et les sollicitations ».
« L’humour, c’est un pansement sur un quotidien pas forcément rigolo. Ça permet aussi de se réconcilier. »
Le rire et une plume acérée face à la brutalité
Harcèlement et violence, voilà des thèmes loin, très loin d’être drôles. Pourtant, il s’agit bien d’un show humoristique.
Comme lors de ses interventions radiophoniques, le Breton parvient à tirer des blagues et du positif de la négativité ambiante, tout en se basant sur sa propre histoire. Une histoire qui fait écho à celle de ses spectateurs.
Il affirme d’ailleurs avoir déjà « reçu plein de témoignages, disant que ça leur rappelait quelqu’un, ou leur enfance. C’est touchant ».
Et cela donne un spectacle entre l’intime et la consolation : « L’humour, c’est un pansement sur un quotidien pas forcément rigolo. Ça permet aussi de se réconcilier », revendique-t-il.
Pour que, l’espace d’un instant, le public soit en communion « autour du rire, tous ensemble, sans interférences ».
L’info en plus
Tanguy Pastureau se produira une autre fois en Alsace le 26 janvier, à l’ED&N de Sausheim.