Elle s’appelle Ruth Peterschmitt et habite à Rustenhart, petite commune rurale du Centre Alsace. Un jour, non loin de chez elle, un terrain de 45 ares a été mis en vente : « Et je n’avais pas envie d’avoir un promoteur. Alors, avec mon mari, on a acheté le terrain », explique cette passionnée d’immobilier.
Elle s’est demandé ce qu’elle aimerait comme voisins. La réponse s’est imposée : des seniors. Prendre soin des personnes âgées, cette ancienne ingénieure en nouvelles technologies a ça dans le sang : « Toute petite, avec mon père, on allait chanter dans les EHPAD. On a toujours fait beaucoup de visite de personnes âgées. Ça fait partie de la vie ».
Mais pas question de créer un établissement classique, un modèle si souvent décrié. Non, Ruth a plutôt décidé d’innover. Elle a fait sortir de terre 10 appartements de plain-pied, aux normes PMR, de 37 ou 50 m². Le tout avec terrasse face à un petit parc, vu sur les champs et les Vosges.
Des logements flambants neufs meublés et ultras modernes, avec la fibre, l’électricité et l’eau. Tout cela pour la modique somme de 1 110 à 1 500 euros par mois. Moins cher que beaucoup de résidences. Le nom de cette cohabitation senior originale ? La Maison.
©Ruth Peterschmitt
Un projet solidaire avant tout
« L’objectif, c’est de rompre la solitude des aînés et leur permettre de rester dans un cadre assez naturel. Ici, on se sent comme dans une maison », vante la créatrice.
Depuis la fin 2024, trois appartements ont déjà été loués. Un ancien membre de la résidence Les Girandières à Volgelsheim, fait partie des locataires : « C’est un miracle que je sois tombé sur Ruth et son projet. Il n’y a pas photo entre cet endroit et les autres », affirme-t-il.
Et ce n’est pas fini. La bailleresse fourmille déjà d’idées pour bonifier encore un peu plus La Maison, afin de faire de ce lieu une oasis de quiétude pour les aînés.
Le chiffre
2 : En millions d’euros, c’est le montant investi pour créer La Maison : « Si je voulais gagner de l’argent, j’aurais acheté des immeubles à Colmar. C’est un projet qui est éthique », clame Ruth Peterschmitt.
